S'exprimant au sujet des engagements pris à la réunion sur le réchauffement climatiques COP21, Noureddine Yassaa, directeur du Centre de développement des énergies renouvelable, a déclaré que cet état de fait n'entravera pas l'activité industrielle en Algérie qui doit, cependant, «honorer sa part de financement.«Cet accord n'est pas contraignant par rapport à la politique nationale en matière de développement industriel du pays», assure M. Yassaa qui a participé à l'élaboration de la contribution algérienne à la COP21. «C'est une percée historique qui constitue une reconnaissance aux efforts de la communauté scientifique internationale pour réduire les effets du réchauffement climatique», selon lui. Plusieurs compromis ont été trouvés dans le cadre de cet accord, notamment la différenciation entre les pays développés et ceux en développement en matière de partage d'engagements climatiques, explique-t-il. Selon cet expert, l'abandon par la COP21 de la taxe carbone constitue un autre acquis pour l'Algérie à l'instar d'un bon nombre d'autres pays producteurs et exportateurs d'énergies fossiles, même si le document final de la conférence «n'a pas défini des mesures de réparation et de compensation» au profit des pays producteurs dans le cadre de la transition énergétique mondiale. Le directeur du CDER insiste, cependant, sur l'impérativité de l'Algérie de «se mobiliser, dès maintenant, pour pouvoir bénéficier des financements de l'ordre de 100 milliards de dollars promis par les pays développés au profit des pays en développement d'ici à 2020». Aucune répartition géographique n'est prévue pour cette enveloppe, ce qui oblige l'Algérie «d'arracher sa part de financement à travers les négociations et même par des actions de lobbying». De plus, ces financements destinés, entre autres, à l'accompagnement des pays en développement dans leur processus de transition énergétique «sont plus que nécessaires pour l'Algérie afin qu'elle puisse financer ses actions en matière de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique dans une conjoncture actuelle marquée par une raréfaction des ressources financières», insiste-t-il. Le renforcement des moyens, la formation des ressources humaines et le transfert technologique réel sont «les principaux axes autour desquels l'Algérie devrait agir pour réclamer ces financements», prône le directeur du CDER. La «différenciation» entre les pays développés et ceux en voie de développement a été actée par l'accord.
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Posté Le : 14/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Moncef Rédha
Source : www.lnr-dz.com