Algérie

L'accord humiliant entre l'Etat libanais et les terroristes


L'accord humiliant entre l'Etat libanais et les terroristes
Les détenus radicaux dans la prison de Roumieh ont commencé à célébrer l'accord conclu entre l'Etat libanais et les ravisseurs des otages militaires dans le jurd d'Aarsal. Bien que l'objectif ultime de cet accord assure la libération des soldats enlevés par le Front Al-Nosra et Daech, l'Etat libanais a choisi la voie la plus humiliante en fléchissant devant les exigences des groupes salafistes extrémistes dans le Qalamoun.En effet, la transaction de la libération des otages en cours est née de l'accord humiliant conclu il y a un mois, et qui a permis la cessation des combats à Aarsal. Les assaillants avaient alors obtenu le feu vert pour quitter la ville, amenant avec eux les otages de l'armée et de la sécurité intérieure. L'Etat libanais n'a point planifié de mener une action militaire ou sécuritaire quelconque lui permettant de faire pression sur les ravisseurs. Ceci a donné plus de confiance aux miliciens. Suite à la bataille d'Aarsal, les miliciens ont regagné leurs repaires sains et saufs : ils occupent le jurd et se déplacent librement vers Aarsal. Ils imposent un mode de vie sur cette région et menacent ses habitants. Actuellement, une nouvelle mission s'ajoute à la liste : accompagner les otages, en toute liberté du jurd chez celui qui cherche à nettoyer son registre juridique, cheikh Mostapha Houjeiri, connu par Abou Taqiyeh et très proche des groupes terroristes. Face à ce fait, et moins d'un moins à l'enlèvement de 36 militaires et gendarmes libanais, les autorités libanaises ont décidé d'obtempérer aux revendications des ravisseurs et de libérer des prisonniers à Roumieh. La décision n'a pas été encore prise. Selon des parties concernées, il s'agit d'une décision politique qui n'émane pas d'une réunion technique comme celle qui a été tenue dans le sérail gouvernemental hier. Il semblerait qu'elle sera prochainement prise. Une réunion politico-sécuritaire a regroupé le Premier ministre Tammam Salam, le ministre de l'intérieur Nohad Machnouk, le ministre de la justice Ashraf Rifi, le président du conseil juridique suprême le juge Jean Fahd, un nombre de juges, le commandant de l'armée Jean Qahwaji et des responsables sécuritaires. La réunion sécuritaire avait pour objectif de débattre de la possibilité de libérer des prisonniers radicaux en échange de soldats détenus. L'option militaire a été exclue. L'option de la négociation avec les ravisseurs a démontré son efficacité pour l'instant, au moins avec le Front Al-Nosra. 10 otages ont été libérés à ce jour suite à des négociations indirectes. Mais cette option ne garantit pas la libération de tous les otages. Quant à la troisième option, celle de l'échange, elle semble efficace pour les dirigeants libanais, afin de libérer tous les otages sains et saufs. Selon les sources des participants, personne n'a affiché son appui à un échange avec les ravisseurs. La commission ministérielle chargée de suivre ce dossier proposera aux blocs parlementaires cette option afin de prendre la décision convenable. De mêmes sources, on révèle que les autorités libanaises ont reçu les revendications claires des ravisseurs, notamment les noms des prisonniers qui doivent être libérés. La plupart d'entre eux sont du groupe de Fatah el-Islam, et le reste des détenus dans l'affaire de l'enlèvement des sept Estoniens, ainsi que les détenus dans des crimes liés à des attentats terroristes commis au Liban à partir de l'été 2013. Des sources proches du Front Al-Nosra ont évoqué qu'une libération prochaine de «détenus sunnites, chrétiens et druzes aura lieu, alors que les chiites resteront pour en faire une carte de pression essentielle». Sachant que cheikh Houjeiri a assuré au journal libanais al-Akhabr qu'il «ne s'arrêtera pas avant la libération de tous les militaires sans exception». Sachant que parmi les otages libérés dimanche par le Front Al-Nosra, 4 étaient portés disparus, et Al-Nosra n'avait pas admis qu'ils étaient détenus par lui. Donc, 18 otages (14 gendarmes et 4 soldats) demeurent aux mains d'Al-Nosra, alors que dix militaires sont enlevés par Daech, au cas où l'information de la décapitation du sergent Ali Sayed s'avère vraie.


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