L'accord gazier algéro-turc prorogé de 10 ans Il prévoit l'exportation de 4,3 milliards de m3 de GNL par an

L'accord gazier algéro-turc, conclu en 1988, sera prorogé de 10 ans à partir de 2014, a annoncé hier le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, à l'issue d'un entretien avec le ministre turc, de l'Energie et des Ressources naturelles, M. Taner Yildiz, en visite de travail de deux jours en Algérie. Cet accord reconduit par Sonatrach et Botas (la société turque de transport des hydrocarbures) porte sur la vente de 4,3 milliards de m3 de GNL par an à la Turquie, avec possibilité d'augmenter le volume exporté, a précisé M. Youcef Yousfi.
Le ministre a également indiqué que les responsables de Sonatrach et de Botas ont déjà défini les conditions et modalités de mise en 'uvre de ce nouvel accord. Le ministre turc Taner Yildiz, a, pour sa part, précisé, lors d'une rencontre avec la presse, que l'accord prévoit, outre l'augmentation du volume exporté selon les besoins exprimés, des achats en spot. En chiffres, l'accord prévoit l'acheminement de 56 cargaisons de gaz vers la Turquie, annuellement. Evoquant les besoins de la Turquie, le ministre a précisé, sur ce point, qu'ils sont appelés à doubler dans les six prochaines années. Idem pour les exportations de gaz de l'Algérie vers la Turquie, lesquelles passeront, selon le ministre, de 8 à 10 %. Le ministre turc des Affaires étrangères, M. Ahmet Davutoglu, avait déjà déclaré lors sa visite en novembre dernier, que l'accord pour l'exportation de gaz algérien vers la Turquie sera «revu et élargi» à partir de 2014.
La Turquie, dont l'économie est en pleine croissance, cherche actuellement à sécuriser ses besoins en énergie. Le pays consomme 40 milliards de m3 de gaz annuellement avec une augmentation quasi régulière de ses besoins, multipliés par ces dernières années.
D'ailleurs, le ministre turc a estimé, hier, que le secteur privé disposant de capacités de stockage suffisantes pourrait être associé au contrat en question.
Taner Yildiz a parlé, également, de la volonté de son pays d'engager des partenariats avec l'Algérie dans le domaine énergétique.
«La société Sonatrach et Botas sont actuellement en discussion sur un certain nombre de projets», a-t-il déclaré, tout en affirmant que la partie turque est disposée à participer avec Sonatrach dans des appels d'offres et même des investissements dans d'autres pays.
Le ministre a affiché son intérêt, notamment pour l'exploration onshore et offshore avec le groupe pétrolier public.
Par ailleurs, il a évoqué les investissements dans les énergies renouvelables qui intéressent les deux parties. «Chaque pays veut développer ses capacités en énergies renouvelables et nous avons, dans ce domaine, une expérience avérée et particulièrement dans la fabrication des panneaux solaires», a-t-il conclu.
S. B.