Algérie

L'accord Fatah-Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union constitue une avancée



L'accord Fatah-Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union constitue une avancée
Les deux mouvements palestiniens Fatah et Hamas ont conclu un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale d'ici trois mois, réalisant une considérable avancée dans le dossier de la réconciliation palestinienne.
Les dirigeants du Fatah et du Hamas ont convenu de former un gouvernement de consensus national conformément à la Déclaration de Doha d'ici trois mois, lors de leur rencontre mardi au Caire (Egypte) pour reprendre le dialogue de réconciliation, avait affirmé le chef de la délégation du Fatah Azzam el-Ahmed.
Le porte-parole du Hamas, Samy Abou Zahri, a déclaré quant à lui que la rencontre du Caire avait abouti à un accord sur tous les volets de la réconciliation dans un délai de trois mois y compris la constitution d'un gouvernement d'union nationale et la préparation du dossier relatif aux élections législatives et présidentielles.
Le chef de la délégation du Fatah a en outre affirmé que les deux groupes étaient confiants quant à l'appui de l'Egypte dans le dialogue de réconciliation. Le chef de la délégation du Hamas, Musa Abu Marzooq, a appuyé "un rôle ou une assistance des pays arabes". "Nous assisterons bientôt à la fin de la division inter-palestinienne et à une véritable réconciliation sur le terrain", a-t-il assuré.
"Dorénavant, nous résoudrons toutes les questions restées en suspens afin de former un gouvernement et d'organiser simultanément les élections palestiniennes en Cisjordanie, dans la bande de Ghaza, à El-Qods et à l'étranger", a-t-il poursuivi, ajoutant qu'un "document préparatoire pour l'élection du Conseil national sera achevé d'ici deux semaines".
Le haut responsable du Fatah a aussi estimé que le délai de trois mois octroiera suffisamment de temps au président palestinien Mahmoud Abbas pour prendre deux décrets : l'un fixant la date de l'élection et l'autre pour former le gouvernement d'union nationale.
De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas qui a entamé mercredi une visite de trois jours au Caire, aura des entretiens avec son homologue égyptien Mohamed Morsi sur les moyens de faire avancer le dossier de réconciliation nationale après la décision de former un gouvernement d'union d'ici trois mois.
Cette visite est également destinée à aborder les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, marqués par l'escalade des agressions israéliennes.
L'accord de réconciliation conclu dans un contexte d'accentuation de la colonisation
L'accord entre les deux mouvements Fatah et Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union a coïncidé avec la commémoration du 65e anniversaire de la "Nakba" palestinienne et intervient dans un contexte d'accentuation de la colonisation et des agressions israéliennes.
Dans son message à l'occasion du 65e anniversaire de la Nakba, le 15 mai, la Ligue arabe a interpellé le monde entier et les autorités d'occupation israéliennes, face aux pratiques d'Israël durant ces dernières décennies notamment son recours à la violence, aux assassinats, au terrorisme et à la confiscation des terres palestiniennes, soulignant qu'elles ne mèneront à rien et n'entameront pas la volonté du peuple palestinien et sa détermination à poursuivre la lutte jusqu'à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant.
Aussi, la Ligue arabe a appelé les pays arabes à poursuivre leur soutien de la résistance du peuple palestinien contre l'occupation israélienne.
Cet anniversaire rappelle aux Palestiniens les souffrances endurées, l'exil forcé et les complots ourdis visant l'aliénation identitaire de ce peuple, notamment après l'annonce par les lobbies juifs de la création le 14 mai 1948 de l'Etat d'Israël sur le sol palestinien.
A cet effet, le secrétaire général adjoint chargé des affaires palestiniennes et des territoires arabes occupés, Mohamed Sbih a indiqué que "la responsabilité dans l'agression israélienne contre el-Qods qui coïncide avec ce triste anniversaire, doit être assumée par les cinq puissances mondiales membres du conseil de sécurité, et les responsables internationaux de la sécurité et de la paix", soulignant que "cette injustice flagrante doit cesser car il est inadmissible que certains pays soutiennent le pays occupant, agresseur et violateur de la loi internationale".
"L'échec d'Israël est patent, d'autant que le monde entier avait soutenu le 29 novembre dernier, le peuple palestinien à l'ONU, en reconnaissant dans sa majorité (138 états) la Palestine en tant que membre observateur à l'ONU, tandis que les pays qui s'y sont opposés ne dépassent pas le nombre de 9 dont les Etats-Unis d'Amérique, Israël et le Canada, outre des petits états et des îlots", a-t-il affirmé. "La communauté internationale a reconnu le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant", a-t-il soutenu.


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