L'accessoire et l'essentiel

On parle trop du Mondial, on radote et on ressasse les mêmes histoires. On rabâche tellement qu'on oublie l'essentiel. Raouraoua et Halilhodzic ont même ravi la vedette aux principaux acteurs de la qualification au mondial.Ils sont sous les feux de la rampe, quasiment partout, surmédiatisés jusqu'à reléguer au second plan la très importante préparation de l'équipe nationale. L'accessoire a pris le dessus, l'essentiel, il l'a occulté. L'importance est plutôt accordée aux deux hommes et les médias en font même les héros du moment oubliant au passage que les autres équipes qualifiées ont déjà entamé la phase de préparation, à l'image de la Corée du Sud actuellement aux USA où elle a rencontré le Costa Rica. Dans ce pays, il n'y a pas de place ni pour l'accessoire ni pour le bricolage. Tout comme en Belgique ou en Russie où les chamailleries, les querelles et les bisbilles ne quittent pas les vestiaires, étouffées dans l'?uf, jamais rendues publiques. Vous savez pourquoi ' Il ne faut pas être devin pour savoir que nos adversaires accordent à ce mondial un intérêt vital pour préserver l'image de leurs pays respectifs. Est-ce le cas chez-nous ' La hache de guerre n'est pas encore enterrée entre les deux hommes accessoirement réconciliés, rien que pour la consommation. Résultat de la course, l'équipe nationale peine à dénicher des sparring-partners alors que les programmes de la Belgique, la Corée du Sud et la Russie sont ficelés depuis le tirage au sort, effectué au Brésil. Bien que les choses semblent être revenues à la normale, des indicateurs laissent croire tout à fait le contraire. Si au moins, cet accessoire ne se répercute pas sur l'équipe nationale, on aurait peut-être compris la chose, mais là, force est de reconnaître que l'essentiel est ignoré, laissé de côté, presque enterré, le temps que les choses reviennent à la normale. D'ici là, ça serait trop tard, car au Brésil, le plus important, c'est justement l'essentiel.