Algérie

L'accession à l'OMC, priorité absolue du nouveau ministre du Commerce



L'accession à l'OMC, priorité absolue du nouveau ministre du Commerce
L'Algérie compte parachever, dans les plus proches délais, le processus de son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).Des orientations ont été ainsi données mercredi dernier au nouveau ministre du Commerce, Amara Benyounès, pour conduire à terme le processus de négociations, tout en veillant à la sauvegarde des intérêts de l'économie nationale. «La mission fondamentale, essentielle, prioritaire que m'a fixée le président de la République est l'accès à l'OMC.La priorité absolue est d'accéder à cette organisation internationale»,a déclaré M. Benyounès, lors de la cérémonie de passation de pouvoirs. Il importe de signaler, à ce titre, que l'Algérie constitue parmi les rares pays à observer une aussi longue période pour adhérer à cette organisation. Sa demande d'adhésion au Gatt (Accord général sur les tarifs et le commerce, ancêtre de l'OMC), a été déposée en juin 1987, mais 27 ans plus tard le pays n'est toujours pas entré à l'OMC. La longueur des négociations est «exceptionnelle !», jugent les experts du domaine.À ce jour; l'Algérie qui s'apprête à recevoir les observations et les questions des pays membres de l'organisation au cours du mois de mai pour donner ses réponses avant fin juin, a mené 12 rounds de négociations multilatérales, durant lesquels elle a traité 1 933 questions liées essentiellement à son système économique.Elle a aussi tenu près de 120 réunions bilatérales avec une dizaine de pays et qui se sont soldées par la conclusion de cinq accords bilatéraux, avec Cuba, le Brésil, l'Uruguay, la Suisse et le Venezuela.Tenu en mars dernier, le 12e round des négociations multilatérales a été consacré à la présentation des transformations législatives et réglementaires opérées en Algérie et à l'examen des réponses aux questions des pays membres de l'organisation. Il a permis également d'examiner le projet de rapport actualisé du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC, ainsi que les offres algériennes révisées relatives à l'accès au marché des biens (offres tarifaires) et celui des services, transmises par l'Algérie en octobre et novembre 2013.Toutefois, malgré les progrès «considérables» que l'Algérie a réalisés, ce dont se sont félicités nombre de partenaires, à l'issue des travaux du 12e round, «il reste encore du travail à faire et des questions à régler», selon Alberto d'Alotto, président du groupe de travail chargé de l'accession de l'Algérie à l'OMC.Il s'agit notamment de la poursuite des réformes liées au cadre réglementaire et au régime de commerce, l'amélioration de l'environnement sain et concurrentiel et l'élaboration d'une «feuille de route» étant impulsée dans ce cadre.Les experts nationaux des questions économiques ont, eux également, souligné que la non-conformité des mesures de la politique nationale de développement aux normes d'ouverture telles qu'établies par l'OMC est à l'origine du blocage du processus d'adhésion de l'Algérie à cette organisation internationale.En dépit des réformes engagées, il n'en demeure pas moins que l'économie nationale reste uniquement soutenue par les hydrocarbures. Autrement dit, le profil des évolutions sectorielles, selon ces experts, ne se modifie pas beaucoup, notamment dans l'industrie qui se caractérise par une évolution très lente avec 3% par an. Plus de 50% des entreprises algériennes ne possèdent pas de stratégie, de management. D'où la nécessité de se distinguer en redoublant d'efforts dans les domaines de la production, de la gestion et du management afin non seulement de préserver ses parts de marché, mais aussi de les développer en améliorant sa compétitivité. L'autre maillon faible de l'économie nationale est le système bancaire. L'Algérie est classée à la 17e place en matière de système bancaire au niveau de l'Afrique. En dépit des réformes entreprises, ce système reste encore mal exploité dans le domaine économique.Ainsi, pour parachever dans les plus proches délais le processus d'accession du pays à l'Organisation mondiale du commerce, il est grand temps d'effectuer des réformes profondes permettant à l'Algérie de promouvoir la production nationale et, partant, améliorer la compétitivité de ses entreprises. Tel est le grand challenge à relever.B. A.




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