La représentation de la femme au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN) est passée de 30 sièges à 146 sièges dans l'actuelle législation, soit 31,60%. Le taux de participation des femmes dans les assemblées locales a également augmenté, passant de 0,58% en 1997 à 18% en 2012. Tous ces «acquis» sont-ils suffisants 'Salima Akkouche - Alger (Le Soir)«Les institutions sont féminisées à près de 80%, mais combien sont-elles dans les postes de décisions ' Leur nombre est quasi inexistant», a indiqué la juriste Nadia Aït-Zaà? qui s'est exprimée hier lors d'une journée parlementaire relative à la promotion de la participation politique des femmes.La juriste estime que tout comme il y a eu la loi de quota dans les institutions élues, il devrait aussi y avoir une loi de quota dans les postes de décisions dans les administrations. Cependant, l'objectif, dit-elle, c'est d'arriver à la parité.Nadia Aït-Zaà? a appelé à la révision de la loi sur les partis politiques de sorte à définir le nombre de femmes à mettre dans les bureaux politiques. «Il y a un article de loi qui fait obligation de la présence des femmes au sein d'un parti politique mais il ne précise pas combien elles devront être. Làaussi on doit imposer un quota de 30% ou pourquoi pas de 50%», a-t-elle souligné.La présence de la femme au sein des partis politiques est très importante, car, explique-t-elle, c'est le parti politique qui rend visible les femmes et c'est lui le vecteur de la représentativité des femmes en politique. Selon elle, le décalage entre les élus hommes et femmes pose problème et l'égalité des droits ne suffit pas car il faut qu'il y ait aussi une égalité des faits. «Le système de quota dérange les hommes, alors ils préfèrent justifier le nombre insignifiant des femmes au sein des institutions politiques par le problème de compétence mais si la compétence doit être collée à la peau de la femme elle doit aussi l'être à celui de l'homme», a plaidé cette avocate. Selon des chiffres fournis par Cristina Amaral, coordinatrice du système des Nations unies en Algérie et représentante du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le taux de chômage en Algérie est de 10,6%, mais il est plus accentué chez les femmes avec 17,1% en comparaison avec 9,2% chez les hommes. Et bien que les femmes représentent 60% des diplômés, elles ne sont que 20% de la population active.Ainsi dans la tranche d'âge 16-24 ans, le taux de chômage est plus élevé chez les jeunes filles avec 41,6% contre 22,1% chez les jeunes hommes. Chez les adultes âgés de plus de 25 ans, le taux de chômage correspond à 6,5% chez les hommes contre 12,9% chez les femmes.
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Posté Le : 11/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S ”ˆA
Source : www.lesoirdalgerie.com