« L'accès aux sources n'est pas facile »

je suis tout d'abord un habitant de cette région (Chéraga), ce qui me facilite une meilleure connaissance de la réalité du terrain (monuments, vestiges, etc.). J'ai recueilli des informations et mené des recherches auprès des populations. Celles-ci sont donc en partie basées sur la collecte d'informations sur le terrain. Je suis également un passionné de l'histoire, je vis tout près des lieux où se déroulèrent les batailles de Staouéli le 19 juin 1830, de Sidi Khalef le 24 juin 1830, de Dély Ibrahim du 24 au 28 juin 1830, et d'El Biar le 29 juin 1830. La proximité du site choisi de mon lieu de résidence me permet de décrire l'historique du patrimoine immobilier des communes avec toute l'authenticité requise. Le patrimoine immobilier est l'un de mes principaux objectifs, je m'intéresse par exemple à l'historique de la mairie, poste, écoles, koubba des saints marabouts, cimetières, monuments, jardins, haouchs, vestiges, et bien sûr les anciens habitants (tribus), etc. C'est dans la partie occidentale d'Alger que s'organisa pour la première fois, au tout début de l'occupation, la résistance des tribus algériennes. Ce territoire abrite des prospérités d'anciennes civilisations, notamment romaines, il recèle à la fois un patrimoine historique et un potentiel touristique considérable. L'accès aux sources n'est pas du tout facile, ni auprès des populations ni au niveau des établissements publics, qui, quelquefois, ne manifestent même pas d'intérêt. Les mairies n'ont pas d'archives. La Bibliothèque nationale manque beaucoup d'ouvrages et les recherches ne sont pas informatisées. Plusieurs maisons d'édition ont refusé de prendre en charge mes ouvrages, peut-être parce que ces derniers ne concernent que la banlieue, et ne peuvent être donc commercialisés en dehors de ce périmètre. La plupart des gérants de maisons d'édition sont plutôt attirés par l'appât du gain et ne consacrent pas de temps pour l'étude des ouvrages d'auteurs nouveaux. Sur 4.000 exemplaires publiés en juillet 2012, la moitié a été vendue jusqu'à la date d'aujourd'hui au niveau de 20 points de vente à Alger et ses environs. En dehors de ce territoire, ces ouvrages ne sont pas acceptés par les librairies, si elles existent encore.