Le monde des start-up en Algérie est à ses premiers balbutiements. La rencontre «Algeria Disrupt 2022» initiée par le ministère dédié à ces sociétés, sous le haut patronage du président de la République, venait marquer deux années d'existence et de programme acharné, en vue de favoriser l'émergence d'un pôle entier de start-up. L'occasion a été également une halte pour disséquer les contraintes et les réalisations effectuées, depuis la création historique d'un ministère dédié à ces entités économiques. Aujourd'hui, quoi qu'en disent les uns et les autres, les acquis dans le domaine de la création et l'activité de ces société restent un gage de bonne volonté de la part des pouvoirs publics. Seulement, il ne faut pas se voiler la face quant à affronter de front les vrais problèmes, auxquels font face ces start-up, afin de favoriser une bonne trajectoire.L'un des observateurs de la scène nationale des start-up, en l'occurrence, Yazid Aguedal, expert en IT et CEO manager d'une société, IT Synergie, pense que «beaucoup de réalisations ont été effectuées dans ce secteur», eu égard à la durée insignifiante de deux années. «Deux années ne sont pas suffisantes pour juger un secteur, à peine naissant, qui n'avait aucune existence auparavant, ni sur le plan organisationnel, ni sur le plan législatif, et encore moins d'un point de vue culturel», dira-t-il. Aguedal estime, par ailleurs, que la mise en place de certains mécanismes comme les incubateurs, les accélérateurs ou encore Algeria Venture, l'écosystème des start-up a boosté les choses. Il faut noter que le secteur, bien qu'à ses premiers instants, consacre déjà une nomenclature de domaines et de prestations toutes aussi innovantes, qu'attrayantes et larges.
Toutefois, tout cela reste en deçà des perspectives tracées par les pouvoirs publics, au démarrage de ce vaste projet. Pour notre spécialiste, «l'accès au marché reste la problématique majeure, à mon avis. C'est vrai, il faut revoir l'arsenal juridique, de façon à permettre à ces start-up de bénéficier ou de participer à des projets publics, des consultations ou directement proposer un produit, sans passer par les rouages bureaucratiques...». En termes clairs, il faut élargir les opportunités de marchés de ces sociétés. Et d'appeler à «pousser la réflexion et à engager des diagnostics exhaustifs pour voir ce qui bloque, pour ce qui est de la vente des produits ou l'accès au marché, et pourquoi les start-up n'arrivent pas à atteindre des niveaux de croissance visés, ou n'arrivent pas à vendre'».
Pour favoriser l'éclosion des start-up il faut réunir un certain nombre de conditions, dont «la facilitation du financement et l'accès au marché». Il faut également «faciliter et simplifier toutes les procédures liées aux opérations fiscales et impôts, les facilitations aux recrutements, les opérations d'extension, etc...», note Yazid Aguedal, qui attire l'attention sur un élément important, relatif à l'acquisition de matériels considérés sensibles et très réglementé...
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/03/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed OUANEZAR
Source : www.lexpressiondz.com