Algérie

L'accalmie


Le pouvoir d'achat des ménages va-t-il connaître un répit' Malmené depuis le début du conflit armé russo-ukrainien qui a fait flamber les prix des matières premières, exercé des tensions sur l'huile de table au point de la faire disparaître momentanément, il doit bénéficier de plus de vigueur avec la baisse de certains produits alimentaires constatée, ces derniers jours. Elle est annonciatrice d'une bonne nouvelle pour le couffin de la ménagère qui n'avait pas fini de désemplir, miné par une flambée inhabituelle généralisée des prix. Aucun produit n'a été pratiquement épargné. La mercuriale connaît une certaine accalmie avec la diminution des coûts des viandes blanches, des oeufs, notamment et de certains produits de large consommation comme la pomme de terre. Certains marchands de volaille allant jusqu'à proposer deux poulets de bonne qualité pour 510 dinars alors que le plateau d'oeufs (30 unités) qui avait atteint les 580 dinars a connu une chute d'environ 100 dinars. Le kilogramme de pommes de terre légume incontournable de la cuisine nationale par excellence affiche au plus 60 dinars sur les marchés. Est-ce la fin du calvaire pour les petits revenus en particulier qui en ont le plus souffert' Ce qui ne veut pas dire que les classes moyennes dont les revenus sont relativement plus confortables ne se sont pas plaintes de cette situation. Ce qui explique et met en exergue la détérioration de la qualité qui a touché de plein fouet les couches les moins bien nanties. Un scénario écrit et orchestré par des spéculateurs sans vergogne, sans état d'âme, une mafia qui se sucre, se fait son beurre sur le dos de simples citoyens au point de les mettre en situation de précarité. Le secteur de l'alimentation est juteux et il aiguise par conséquent bien des appétits. Il a ses barons. Ceux qui pilotent les affaires agissent dans l´ombre, dans l´anonymat le plus complet. Les mafieux prospèrent par tous les temps. Ils font leur beurre, encore plus lorsque ceux qui se retroussent les manches et vivent à la sueur de leur front tirent la langue. C'est le cas, en ce moment où leur pouvoir d'achat est laminé par les hausses sauvages, inexpliquées, incessantes des produits de consommation de base, des fruits et légumes...Une saignée qui peut se transformer en fracture sociale aux conséquences imprévisibles. Une conjoncture qui a conduit les pouvoirs publics à ébaucher un projet de loi contre ce type de délinquance. Le président de la République, avait chargé, le 3 octobre 2021, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, d'élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation. Un acte qualifié de crime qui peut être puni par des peines «allant jusqu'à 30 ans pour ceux qui jouent avec le gagne-pain des Algériens, car il s'agit d'un crime à part entière», avait souligné le communiqué de la présidence de la République. «La spéculation sur les produits de base qu'exercent des parasites et des intrus qui tentent d'épuiser les moyens de l'Etat en créant des pénuries», avait été relevée par Abdelmadjid Tebboune qui a assuré que l'Etat sera «intransigeant et est déterminé à retrouver son autorité qui émane du peuple». Le texte de loi relative à la lutte contre la spéculation illicite dans l'objectif de réprimer les spéculateurs et préserver le pouvoir d'achat des citoyens sera promulgué début 2022. La spéculation illicite concerne «tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises...», stipule la loi 15-21 du 28 décembre 2021 relative à la lutte contre ce phénomène qui prévoit jusqu'à 30 ans de prison et la réclusion à perpétuité si le forfait est commis dans le cadre d'un groupe organisé. Elle sera appliquée à la lettre. Plusieurs individus, à travers le territoire national seront arrêtés et mis en prison pour des actes illicites de spéculation. Une campagne qui bat son plein, accompagnée par le retour des bidons d'huile de 5 litres sur les étals, notamment et cette baisse significative des prix de la volaille, des oeufs, de la pomme de terre, de l'ail...La déflation' Le mois sacré du Ramadhan, synonyme de flambée des prix, qui doit débuter vers le 23 mars 2023 nous le dira...
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