Algérie

L'ABSENCE DE PLUIES MENACE 50 000 HECTARES A MOSTAGANEM : Les fellahs redoutent une année de vaches maigres



La pluie tant attendue cette saison par les fellahs ne semble point être au rendez-vous du lancement de la campagne des labours-semailles qui devait débuter le mois d'Octobre pour prendre fin au mois de Décembre. Certains agriculteurs s'affolent déjà et hésitent à s'embarquer dans cette aventure où les risques demeurent énormes face à l'absence de cette eau si vitale venant du ciel. Plus de 50.0000 ha, réservés aux céréales (blé, orge, avoine et autres cultures fourragères) attendent encore d'être emblavés.La pluie tant espérée par les agriculteurs ne semble point se décider à tomber et accuse un énorme retard remettant de jour en jour la saison des labours- semailles pour les fellahs de la wilaya, surtout ceux de la région-est (Sidi Ali, Sidi Lakhdar, Benabdelmalek Ramdane) où la céréaliculture est fort dominante. Plus de 50.000 hectares, réservés aux céréales à travers le territoire de la wilaya semblent attendre les premières gouttes de fortes averses sur la région pour se faire emblaver. Hadj Ladjel, un fellah de Sirat ne cesse de scruter l'horizon qui parait ne point annoncer, ni averses ni orages de pluies. Ses 15 hectares situés dans une plaine, attendent toujours d'être labourer, il ne peut se décider car le sol de ses terres est trop poussiéreux en ces moments en absence d'eau et de pluies. Selon ses dires, le labour est très difficile en de telles circonstances, la charrue à disques ne peut convenablement retourner la terre, elle ne la laboure que superficiellement. Un autre cultivateur, M.B.H d'Ain Sidi Cherif, propriétaire d'une dizaine d'hectares située sur une colline, attend patiemment les premières averses pour labourer son champ. Un autre agriculteur de Hassi Mameche , M.K.M, a labouré ses 05 hectares, mais n'a pas osé les semer en orge, il craint que la pluie tarde encore à tomber. Au sein d'un marché se tenant à Sayada, plusieurs fellahs sont unanimes et s'accordent à dire que le lancement de la campagne des semailles reste tributaire de la chute des pluies, certains n'osent plus s'aventurer à "jeter les grains" sur des sols arides, comme le constate un des fellahs interrogés, M.K.B. Beaucoup de ces derniers pensent que le seul moyen c'est de s'en remettre à Dieu et de prier davantage pour une chute des pluies dont la nécessité se fait sentir de plus en plus. La panique et l'affolement paraissent s'emparer de beaucoup d'agriculteurs face à ces signes avant-coureurs d'une sécheresse qui plane sur leurs têtes et sur leurs terres, certains pensent déjà à recourir à l'irrigation si coûteuse des champs de blé , mais si bonne et si utile pour sauver les champs en absence de pluies .


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