Algérie

«L'absence de contrôle favorise l'augmentation des prix»



«L'absence de contrôle favorise l'augmentation des prix»
-On est à la veille de l'Aïd et les Algériens craignent une pénurie des produits de première nécessité. Allons-nous vivre cette situation 'La direction du commerce a bien fait en renforçant les permanences. A Alger, le nombre de commerçants qui y sont astreints est de plus de 4500, dont près de 700 boulangers. On a ainsi jusqu' à 14 boulangers par commune.La nouveauté c'est que des boulangers qui ne sont pas inscrits sur les listes ont décidé d'ouvrir de leur propre chef durant les deux jours de l'Aïd.Cela nous permettra d'avoir un bon suivi et de pallier les défaillances qui ne manqueront pas d'être signalées en raison du départ des ouvriers qui préfèrent passer l'Aïd dans leur wilaya d'origine.J'ai eu écho également que les notifications d'ouverture sont parvenues à tous les commerçants. Les listes sont aussi au niveau des APC, qui devraient les afficher. La DCP a pris aussi la décision d'obliger les commerçants à rester ouverts au-delà des deux jours de l'Aïd. -Qu'en est-il de l'approvisionnement en produits 'Contrairement aux années précédentes, les marchés de gros, dont celui des Eucalyptus, resteront ouverts jusqu'à vendredi matin. Les détaillants pourront ainsi s'approvisionner en produits la veille de l'Aïd.Les prix des produits comme la pomme de terre ont connu une hausse vertigineuse ces derniers jours, à quoi est due cette situation 'La mercuriale est tributaire de la disponibilité des produits. Les fruits et légumes qui ne sont plus de saison ont connu une hausse qui a coïncidé avec l'Aïd. Le prix de la pomme de terre, par exemple, a augmenté, vu que les quantités qui entrent dans les marchés de gros ont baissé. Chez les détaillants, le féculent est cédé à 70DA. La baisse des prix ne sera ressentie par le consommateur qu'en novembre avec l'entrée sur le marché de la production des wilayas de Aïn Defla, Tiaret, Mostaganem, Mascara, etc.La règle est claire : la stabilisation des prix se fait avec un bon approvisionnement. Des producteurs sont souvent abandonnés aux spéculateurs, dont le seul souci est de faire une bonne marge aux dépens du consommateur. Le système Syrpalac, qui a pour but d'acheter l'excédent aux producteurs, est défaillant. La production stockée n'est pas disponible sur le marché formel. Pourquoi ' Les autorités qui ont lancé ce système doivent répondre. Autre chose, le plan de production qui permettra de régler le processus est absent. L'année dernière, il y a eu une surproduction d'oignons. Des fellahs étaient contraints de céder leur produit à 5 et 10 DA. Cette année, les prix frôlent les 40 DA et atteindront 70 DA en janvier, en raison de la baisse de l'offre. Il n'y pas de coordination à tous les niveaux, ni entre les Chambres de commerce et d'agriculture ni entre celles-ci et les administrations. Tout cela fait que la différence entre les prix de gros et ceux de détail est de 50 à 100%.Je vous signale également un autre problème, celui de l'absence de marchés de proximité. Le produit n'est pas bien écoulé faute d'espaces. Les grossistes, en complicité avec des importateurs, qui monopolisent l'importation de certains produits, comme les lentilles, n'en font qu'à leur tête. Le projet présidentiel d'un réseau national de distribution n'a pas pu se faire, alors qu'il était programmé dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. 30% des projets seulement ont été réalisés à ce jour.-Revenons un peu au mouton. Pourquoi cette année encore les prix sont-ils à ce point élevés 'La raison principale, comme je l'ai signalé, est l'absence de règles claires et de contrôle des responsables du commerce. Les éleveurs sont pris en otages par des spéculateurs qui augmentent à leur guise leur marge bénéficiaire. Les prix augmentent, de l'éleveur à l'acheteur final, de plus de 20%.L'absence de lieux de vente temporaires fait que l'éleveur «confie» ses moutons à des spéculateurs. Les autorités doivent s'impliquer et installer des points de vente et rassurer les éleveurs.




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