Algérie

L'abattoir communal fermé depuis 6 mois



L'abattoir communal fermé depuis 6 mois
Consécutivement aux recommandations d'une commission pluridisciplinaire dont les membres avaient dressé un état des lieux de l'abattoir communal du chef-lieu de wilaya, une fermeture administrative avait été ordonnée par la wali à la mi-juillet 2016.En effet, cette infrastructure, patrimoine communal, ne répond plus aux normes d'hygiène et de salubrité exigées par la législation en vigueur. Domiciliée aux abords du complexe olympique Boudjema-Souidani, elle est dans un état lamentable au grand dam du personnel qui y exerce et des bouchers qui viennent immoler leur cheptel. Lors de la deuxième session ordinaire de l'APW de l'année écoulée, le chef de l'exécutif avait saisi l'opportunité du débat pour déclarer : "Il est inacceptable de tolérer que l'abattoir de la ville de Guelma soit dans un état de dégradation totale ! J'ai pris la décision de prononcer par arrêté sa fermeture temporaire en dépit de l'opposition de certaines parties qui exprimaient leur hostilité à cette mesure. Les élus de l'APC ont été instruits aux fins de lancer les travaux indispensables préconisés par la commission ad-hoc, et l'abattage des ovins et bovins s'effectuera au niveau de l'abattoir de Hammam Debagh et de celui de Khézaras pendant cette période." Des bouchers se sont rapprochés de Liberté pour exprimer leur ras-le-bol car, selon eux, la situation n'aurait pas changé depuis la fermeture de cet abattoir communal. "Les locataires de l'hôtel de ville n'ont pas tenu leurs engagements puisqu'aucune entreprise de travaux n'est à pied d'?uvre, et ce, depuis plus de 6 mois", nous dit l'un d'eux. D'autres interlocuteurs abondent dans le même sens et s'étonnent de la léthargie de ces derniers qui font la sourde oreille à leurs légitimes doléances. L'un d'eux, exerçant au centre-ville, nous confie : "Nous abattons notre cheptel à Hammam Debagh, à une vingtaine de kilomètres de Guelma, et nous sommes confrontés à des dépenses financières conséquentes pour le transport aller-retour à bord de camions frigorifiques. D'autre part, l'abattoir de cette localité est exigu et répond difficilement à une forte demande. Nous attendons stoïquement notre tour car l'engouement est indescriptible quotidiennement, et de ce fait, nous rentrons à Guelma en début d'après-midi ! Nous enregistrons un manque à gagner car dans un passé récent nous étions pris en charge avec célérité au niveau de l'abattoir de Guelma."Hamid BAALI


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