Algérie

L'abandon de nouveau-nés continue



L'abandon de nouveau-nés continue
Les bébés, des victimes innocentesPlusieurs de ces nouveau-nés ont été retrouvés vivants, d'autres décédés après avoir subi les aléas rigoureux de la nature.Les services de la Protection civile d'Oran ont entamé la nouvelle année en découvrant, durant la fin de la semaine, un foetus abandonné dans le massif forestier avoisinant le bidonville géant de Hassiane Toual, localité rattachée administrativement à la daïra de Bir El Djir. S'agit-il d'un avortement illégal ou d'une fausse couche' L'enquête, qui a été ouverte dès l'arrivée des enquêteurs, se poursuit aux fins de tirer au clair une telle affaire dont les exemples sont longs à énumérer dans une wilaya qui continue à se chercher socialement. L'abandon des nouveau-nés prend des ascensions fulgurantes. Bien que les chiffres ne soient toujours pas exhaustifs, les services en charge de cette problématique font état de la récupération de plus d'une dizaine de nourrissons «jetés» par leurs mères biologiques.Plusieurs de ces nouveau-nés ont été retrouvés vivants, d'autres décédés après avoir subi les aléas rigoureux de la nature. Ces mêmes mères célibataires, elles aussi victimes de la cruauté d'une société bâtie sur des travers, des tabous sociaux, auraient pu bénéficier des prestations qui leur sont accordées par les services sociaux tout en évitant la mort dès leur naissance, à celles notamment et ceux nés sous X.Durant les trois premiers mois de l'année dernière, ce sont pas moins de 30 enfants à être nés sous X qui ont été accueillis par les services sociaux d'Oran, placés et pris en charge au niveau de la pouponnière de la ville. La majeure partie de ces enfants a été récupérée dans les rues après que leurs mères biologiques ont jugé «utile» de garder à elles seules leur secret tout en passant à l'acte à la fois radical et criminel, qui consiste à abandonner leurs nouveau-nés dans les coins et recoins de la ville et des agglomérations composant la wilaya d'Oran. Les Oranais n'en reviennent pas dans leur désarroi et désolation face à un phénomène montant en flèche.En dénonçant un tel fait qui continue à ternir l'image de leur ville, plusieurs Oranais coupent net l'herbe sous les pieds de ceux et celles qui estiment qu'El Bahia est «une ville dévergondée». «Faux, faux et faux, nos filles ne sont pas telles qu'elles sont désignées», dira un quinquagénaire. Et d'ajouter que «celles qui souillent l'image de notre ville viennent d'un peu partout. Il suffit de faire un tour dans les boites sordides de la corniche pour en avoir le coeur net», a-t-il recommandé tout en déplorant que «la ville d'Oran soit devenue le réceptacle de tous les vices et novices».«Les Oranais et Oranaises n'agissent pas de telle sorte», déplore le jeune étudiant Mohamed expliquant que «même s'il y a erreur commise, les voies de réparation et de la repentance sont tout de même toujours ouvertes».Et Nadir de dénoncer en affirmant que «le phénomène de l'abandon des nouveau-nés n'est pas l'apanage des Oranaises auxquelles on fait endosser tous les fléaux sociaux».Dans son aveu, notre interlocuteur va loin dans son «écoeurement», indiquant que «la prostitution en est la principale raison motivant l'éclosion du phénomène, l'abandon des nouveau-nés».Plusieurs autres ont été unanimes à dire que les tabous sociaux contraignent dans plusieurs cas les mères biologiques à opter pour une tel comportement interdit par toutes les lois, l'abandon des nouveau-nés.Toutefois, la demande de la prise en charge de ces enfants dans le cadre de la «kafala est de plus en plus croissante. C'est ce que révèlent les bilans de la direction de l'action sociale faisant état de près d'une centaine d'enfants qui ont été placés dans des maisons d'accueil en 2015. «Les demandes de «kafala» nous parviennent des familles vivant aussi bien en Algérie qu'à l'étranger», explique-t-on.




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