Algérie

L?AADL : des résidences secondaires !



L?enquête menée sur le terrain nous a menés à un constat effarant : une bonne partie des logements AADL servent de résidence secondaire à leurs propriétaires ! Le taux d?occupation des immeubles ne dépasserait pas les 60%, d?après des estimations recoupées. « Savez-vous que pour procéder à des réfections à Ouled Fayet, nous n?avons pu mettre la main que sur 400 locataires sur 800 logements? ! Le reste est fermé depuis leur livraison? C?est incroyable ! » Cette confidence d?un gérant à l?AADL en dit long sur l?identité des vrais bénéficiaires de cette formule. Au site de Bab Ezzouar II, on dénombre une centaine de logements fermés ou sous-loués, soit l?équivalent d?à peu près 13% de toute la cité. Il y en a même ceux qui ne sont pas venus récupérer leurs clefs depuis trois ans, confient encore des responsables. Beaucoup parmi ceux qui possèdent des villas dans les quartiers huppés de la capitale sous-louent leurs logements jusqu?à 20 000 DA/mois. D?autres ont trouvé une formule simple : laisser le logement à la disposition d?une famille moyennant le paiement des charges mensuelles ! De cette façon, ils s?assurent le gardiennage de leur appartement et se mettent en même temps à l?abri d?éventuels contrôles de l?AADL. Il suffit du reste de faire un tour de nuit pour localiser ces dizaines de logements fermés, reconnaissables à la lumière éteinte tout au long de l?année. Le plus grave dans l?histoire est que même des étrangers habitent dans ces cités. A Bab Ezzouar I, des Syriens, des Libanais et des Palestiniens, entre autres, ont élu domicile dans ces logements prétendument destinés aux cadres nécessiteux? Et cela au nez et à la barbe des autorités. De l?AADL surtout.


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