Algérie

Ksentini sur les ondes de la chaine III



Ksentini sur les ondes de la chaine III
Selon maître Farouk Ksentini, président de la CNCPPHD, qui a été hier l'invité de la Chaîne III de la Radio nationale, des secteurs stratégiques de l'Etat ne jouent plus le rôle qui leur est assigné dans le sens du respect des droits fondamentaux des Algériens. Les prestations et les services qu'offrent les secteurs de l'éducation nationale et de la santé publique constituent une violation des droits des citoyens algériens, indique-t-il. Pour la santé, s'est-il insurgé, " la prise en charge des cancéreux en Algérie dans les établissements hospitaliers est honteuse. Aussi, Ksentini souligne son approbation des mesures annoncées par le ministère de tutelle pour l'amélioration du système judiciaire. Ces mesures sont, dit-il " extrêmement positives parce qu'elles proviennent d'un ancien magistrat qui a une expérience considérable et très appréciable ".Le fait d'envisager une nouvelle réforme, démontre selon lui qu' " il n'y a pas eu en réalité de vraie réforme antérieurement ". Il précise, toutefois, que même si " la volonté politique existe, il ne faut pas que les choses s'arrêtent, encore une fois, au niveau du discours ". Parmi les choix nécessaires qui doivent être faits dans le cadre de cette réforme, rappelle-t-il, celui de " réformer la pratique abusive de la détention provisoire ".Selon lui, mettre fin à cette pratique suscite d' " observer la loi telle qui elle existe. Et qui édicte textuellement que la détention préventive doit toujours être une mesure exceptionnelle". " Quand l'inculpé présente les garanties nécessaires, il faut le laisser en liberté provisoire ", estime-t-il. " Je n'ai pas de chiffres car le ministère de la Justice ne publie pas les statistiques. Mais à ma connaissance, le nombre de personnes détenues préventivement doit atteindre à peu près, le tiers des personnes incarcérées ici et qui s'élève à peu près à 55 000 ", ajoute-t-il. Me Ksentini a également plaidé pour le renforcement du pouvoir hiérarchique de l'autorité judiciaire sur la police judiciaire. " Il faut revenir à ce rapport parce qu'il disait des choses évidentes et absolument nécessaires ", estime-t-il. Ce rapport qui " faisait l'unanimité, qui a été hautement consensuel " et qui " a été confectionné par des juristes, des avocats mais également par des magistrats ", doit donc être revu pour une bonne réforme de la justice.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)