Sous l'intitulé «La Libye
dynamitée», la commission nationale consultative de promotion et de protection
des droits de l'homme (CNCPPDH), vient de rendre public un communiqué dans
lequel elle dénonce et condamne fermement l'ingérence française dans le conflit
militaire en Libye. «Pas plus qu'elle n'avait le droit de les soutenir
militairement comme elle l'a fait pendant longtemps, la France n'a pas le droit de
combattre, elle-même, par les armes et par institution interposée, les régimes
autoritaires qui existent de par le monde et dont elle avait souvent favorisé
l'installation par son influence et les moyens de toutes sortes dont elle
dispose…» lit-on.
Le document signé par le président de la commission M Farouk Ksentini, indique que dans ces conditions l'ingérence
française en Libye contre le colonel Kadhafi et son régime est «condamnable et
immorale» surtout qu'il y a été apporté le prétexte de la démocratie contre la
dictature et celui de la liberté contre l'arbitraire.
Ceci, ajoute Ksentini, est à la fois «inexact
et mensonger» lorsque l'on sait la détermination avec laquelle la France continue à combattre
la liberté des peuples comme en Palestine et au Sahara Occidental, et à quel
point la démocratie intéresse peu ce pays, quand il s'agit des autres.
La CNCPPDH souligne d'autre part, que par rapport aux Arabes en général et au
Maghreb en particulier, la
France se comporte comme «un état de droite» et non comme un
Etat de droit», comme s'emploient à le faire croire certains de ses officiels; toute
la politique africaine et moyen-orientale de ce pays étant déterminée par cette
réalité incontournable et dont il est de notre devoir d'en tenir compte…». De
ce fait, assure la commission, il a été mené en Libye, par le fer et par le feu,
une opération «politique et commerciale» qui n'a strictement rien à voir avec
la démocratie et la délivrance humanitaire.
Tout en affirmant que ces vérités n'impliquent en aucune façon, un
quelconque soutien à posteriori au colonel Kadhafi, la CNCPPDH affirme que quels que soient les regrets que l'on puisse avoir devant
l'explosion d'un pays dynamité, une évolution paisible est toujours préférable
à la violence et à la guerre. «Les Algériens que nous sommes ne peuvent que
souhaiter au peuple libyen, une réconciliation nationale de toute urgence, ainsi
qu'une démocratisation exempte de toute influence étrangère intéressée, en vue
d'une République arabe unifiée et pacifique», conclut le président de la CNCPPDH.
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Posté Le : 20/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com