Algérie

Ksentini appelle « Amnistie » au repentir et Bouchachi lui reproche d'omettre la question de la « torture »



Maitre Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la promotion des Droits de l'Homme a critiqué ce qu'il a qualifié d'exagération de l'organisation « Amnistie Internationale » dans son rapport noirci sur l'Algérie. Par ailleurs, le président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme, Maitre Bouchachi a considéré que le contenu de ce rapport était juste mais qu'il a ignoré certains aspects.Maitre Farouk Ksentini a indiqué à El Khabar que le rapport rendu public, vendredi, par l'organisation « Amnesty International » sur l'Algérie porte trop d'exagération, notamment en ce qui concerne la situation des Droits de l'Homme. Il a expliqué que le bombardement de l'Algérie par cette organisation est devenu un rituel tout en indiquant que cette organisation reçoit des informations erronées par ses correspondants en Algérie. « elle a commis des fautes graves dans son analyse de la situation lorsqu'elle qualifiait le terrorisme en Algérie comme une opposition armée » a indiqué Ksentini qui a affirmé : « personnellement, je leur ai demandé de corriger ces erreurs et de s'excuser pour leur position, toutefois, ils persistent dans cette politique d'acharnement contre l'Algérie ».
En ce qui concerne le dossier des disparus en Algérie, Maitre Farouk Ksentini s'est interrogé pourquoi est-ce que cette organisation de révèle pas la vérité que 95% des familles des disparus ont accepté l'indemnisation qui leur a été donnée par les autorités algériennes, avant d'ajouter que parmi les trois organisations représentant les familles des disparus, il ne reste qu'une seule qui proteste. En dépit du fait qu'il est de son droit de protester, elle ne représente, toutefois, par la majorité de cette catégorie.
Contrairement à la position de Farouk Ksentini, Maitre Bouchachi président de la Ligue algérienne de défense des Droits de l'Homme a critiqué le rapport d'Amnistie International sur les Droits de l'Homme en Algérie. Il indiqué que ce rapport ne révèle pas la vraie position des Droits de l'Homme en Algérie. Dans sa déclaration à El Khabar, il a estimé que tout ce qui a été révélé dans ce rapport est juste à l'exception qu'on a omis certains aspects. Il a dans ce cadre expliqué que la situation des Droits de l'Homme en Algérie est en régression permanente d'une année à une autre. Maitre Bouchachi a indiqué à El Khabar contrairement aux pays voisins qui font des pas considérables vers l'avant en question de Droits de l'Homme, nous soit on s'arrête ou on recule. Maitre Bouchachi considère que l'Algérie est le seul pays du monde arabe qui n'a pas réussi à organiser des marches et qui interdit ce droit par le déploiement de dizaines de milliers de policiers.
Le président de la Ligue a, notamment, évoqué des dossiers relatifs aux droits réprimés, à l'instar de l'agrément des partis politiques et des associations en plus du dossier des disparus. Il a, dans ce sillage, affirmé qu'il en existe une contrainte énorme et qu'en dépit de la levée de l'état d'urgence, rien n'a changé sur le terrain et les institutions de l'Etat réagit comme si que les citoyens n'étaient que des sujets. Le rapport en question a notamment omis d'évoquer la question de la torture toujours exercée par les services de sécurité, en dépit que la torture est qualifiée de délit par la constitution.


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