Algérie - Autres Ksour

Ksar Tiout (Wilaya de Naama)



Localisation

Située dans la partie centrale de la région des monts des Ksour à une attitude moyenne de 1050m,la Commune de Tiout s’étale sur une superficie de 792 km2, avec une densité moyenne de 6 hab/krn2. elle constitue la première Oasis du sud Oranais qu’un voyageur venant du nord croisera sur son chemin vers le Sud .Administrativement, la Commune de Tiout est rattachée à la Daira d’Aïn Sefra. A caractère rural, cette commune possède une vocation agricole et pastorale avec un artisanat à base de laine et d’alfa..

Tiout, située à 1.055 mètres d'altitude, son aspect est des plus pittoresque au milieu de magnifique bouquets de palmiers et de grands rochers de grés rouge. Le ksar est enfoui au milieu de jardins trés étendus dans lesquels des vignes gigantesques s'entrelaçant aux amendiers, aux pêchers, aux figuiers. De nombreux et curieux dessins creusés sur le flanc vertical des rochers, à l'entrée de l'oasis ont été trouvés par le docteur Jacquot. Les guerriers y sont représentés avec des plumes sur la tête et armés d'arcs et de flèches. On y voit aussi figurer un éléphant, animal qui n'a pas dans ces contrées depuis les anciennes époques .L'oasis de Tiout est aussi classé Zone humide par la convention RAMSAR.

Aperçu historique

L'histoire de ce ksar se confond avec l'histoire d l'homme,de ses saints soufis .Elle se confond aussi avec les dynasties qui nt régné pendant des siecles (les Zianides) ainsi que les pistes des caravaniers de 8 ème siècle.

Venus de Tlemcen au début du 14 ème siècle, L'AHLAF se sont installés aux abord de Tiout,et alors le Ksar de Tiout a été construit (Hassi Lahlaf).OULED RAHMOUN venus d'El Saguia El Hamra ont initié la construction de quelque parties du Ksar.Au début du 14 ème siecle " Sidi Aissa" a construit une maison et une partie de la mosquée, pour qu'il soit succédé par "Aissa Ben Abdallah" de la tribu de Ouled Rahou qui habite le ksar.Le chérif "Sidi Aissa" (qui a donné son nom au Djebel Aissa de la région d'Ain Sefra) et Aissa Ben Abdallah se sont installés à Tiout pendant longtemps. Le saint soufi "Sidi Ahmed ben Youcef"de la ville de Meliana s'est installé et eu comme descendance Les "Ouled Ben Miloud".

A la fin du 18 ème siècle " Si Ben Miloud El Kébir descendant de la ligne de Sidi Ahmed Ben Youcef se marie de la tribu de Ouled Sidi Aissa.

Depuis le début du 14 ème siècle J.C L'AHLAF se sont installés à Tiout et ont habité l'ancien Ksar,Hadjrat L'AHLAF est la pierre qui témoigne leur présence dans ce vieux ksar qui a connu une succession d'habitat d'origine berbère qu'on peut limité en trois grande familles Les Beni Ameur,Lahlaf et les Ouled Rahou.

Sidi Aissa et Sidi Ahmed Ben Youcef s'evetuerent pour défendre les valeurs de l'Islam et de son enseignement .Il est à signaler que le ksar de Tiout est l'un des plus ancien Ksour de la région sa création date de 8 siècle.

Tourisme



Manuscrits historiques

D'anciens manuscrits de la mosquée du Ksar Tiout restaurés

Pas moins de 77 manuscrits historiques, découverts à la mosquée antique de Ksar Tiout (Naâma), viennent d'être classés et restaurés par les associations “Titaouine” et “Tadjmaât Aghram Akdim”, versées dans la protection du patrimoine matériel, archéologique et d'archives historiques.
Ces richesses, exposées actuellement à Ksar Tiout, un site historique édifié depuis trois siècles et demi, sont scindées en deux parties, à savoir celle inhérente au patrimoine matériel et l'autre relative au patrimoine oral rapporté par leurs auteurs ou par des personnes qui les ont reçues oralement d'érudits et cheikhs du ksar avant leur transcription. Ayant pour origine le terme amazigh “Tit”, signifiant “source d'eau”, le ksar de Tiout s'est fait remarquer, jadis, par l'intérêt de ses habitants pour les sciences théologiques (fiq'h, sunna, exégèse du Saint Coran), laissant en héritage de nombreux écrits et traductions à l’école coranique du ksar, édifiée par le saint homme Sidi Aïssa Cheikh El Miliani, dont la zaouIa porte actuellement le nom. Parmi ces manuscrits, figurent certaines correspondances, datant de l'année 1896, du chef de la résistance populaire du Sud-Ouest algérien, cheikh Bouamama, notamment, qui a eu à négocier” avec le gouverneur français Lyautey et le général Tonar. L'ouvrage intitulé La croyance, écrit en 1297 de l'hégire par l'imam Abou El Kacem Jounid, ainsi que d'autres correspondances juridiques, remontant à 1895, relatives à l'héritage et retrouvées avec le sceau du tribunal, figurent également parmi ces manuscrits. Ce patrimoine comporte, par ailleurs, des documents de transactions de terrains agricoles de la zone de Guerara et du Diwan du marabout Sidi M’hamed Benmiloud Ben Sid Ahmed Ben Youcef, ainsi qu'un manuscrit portant programme de distribution de l'eau à l'oasis et aux vergers de Tiout, ajouté aux livres de fiq'h relatifs au jeûne et à la prière (remontant à 1251 de l'hégire). Dans ce contexte, de nombreuses associations locales composées d'universitaires et d'hommes de culture se sont investies dans le patrimoine populaire en effectuant des recherches historiques et des études anthropologiques sur le legs civilisationnel de la région de Naâma. Ces associations visent, à travers leurs activités, à faire connaître les potentialités culturelles et historiques que recèle le Tout Naâma, une wilaya d'attrait touristique avéré. Dans ce contexte, les associations “Titaouine” et “Tadjmaât Aghram Akdim” attirent l'attention sur la nécessité de s'intéresser à la préservation, outre des manuscrits, des sites historiques et appellent à l'élaboration de programmes de mise en valeur du legs populaire de la région. Cependant, et en dépit de l'insuffisance de moyens, ces associations contribuent, autant que faire se peut, à la redynamisation de ces domaines culturels et historiques, en effectuant, parmi tant d'autres activités, le recensement des sites historiques et des personnalités célèbres des anciens ksour, des peintures et dessins rupestres, et des sites de forêts anciennes datant de plus de 2 millions d'années, selon les connaisseurs. Le mouvement associatif veille également à l'organisation de séminaires, journées d'études et autres rencontres sur le patrimoine de la région. Ces actions de valorisation augurent, par ailleurs, de réelles perspectives d'investissement dans le secteur de l'artisanat et des métiers, au niveau de cette wilaya connue pour son potentiel dans ce domaine. La redynamisation de métiers menacés de disparition figure, en effet, au programme d'action de ces associations. Les responsables de ces associations déplorent, à juste titre, la disparition de certains métiers artisanaux à l'image des “fermetures” des portes de la plupart des ateliers de confection de tapis de tissage et de laine, portant un label propre à la région. La “kheÏma” (tente) appelée “el hemyania” est, pour sa part, en voie de disparition, à l'instar des selles de chevaux, des métiers à tisser, des nattes en alfa, des poteries, des bijoux traditionnels, du travail du cuir et d'autres. Pour relancer ou protéger certaines de ces richesses, des associations et des microentreprises artisanales ont vu le jour, mais leurs activités “butent sur des difficultés de financement et d'octroi de crédits bancaires”, affirme-t-on. Dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine artisanal de la région, la Chambre de l'artisanat encourage, pour sa part, les activités à vocation touristique et artisanale, par l'octroi d'équipements, la facilitation d'obtention de locaux et par le biais de financement à même de faciliter aux jeunes l'exercice des métiers artisanaux aux fins d'assurer leur redynamisation. A rappeler que le ksar de Tiout a bénéficié d'une vaste action de restauration touchant quelque 130 habitations où résidaient les tribus de Sidi Ahmed Benyoucef, Ouled Bounoua et Kh'naga, connues par leur culture et folklore ancrés, et leur attachement à plusieurs métiers artisanaux hérités de génération en génération. L'aménagement des murs, tours, entrées, ruelles, commerces, hammams et mosquées est également en cours en vue de préserver les parties et composantes urbanistiques du site qui constituent les fondements mêmes du patrimoine civilisationnel des monts de l'Atlas saharien.


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