Algérie

Ksar El Boukhari (Médéa) : Le camp « Morand » sort de son isolement



Ksar El Boukhari (Médéa) : Le camp « Morand » sort de son isolement
Dans ce lieu de détention des plus atroces, plusieursdétenus politiques ont séjourné. Dans le cadre du programme des festivités célébrant le 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale du 1er Novembre 1954, il est prévu, aujourd'hui, l'inauguration d'une stèle commémorative à la gloire des martyrs tombés au lieu-dit camp « Morand », commune de Ksar El Boukhari. A travers cette manifestation, les autorités locales, à leur tête l'Organisation des anciens moudjahidine, ont voulu ressusciter l'époque d'exaction et de dépassements des autorités coloniales françaises à l'encontre du peuple algérien pour se prémunir contre tout risque d'amnésie et d'oubli.Le camp « Morand » (camp militaire d'internés ou CMI) est méconnu des jeunes Algériens, pourtant c'était un lieu de détention parmi les plus atroces qu'ait connus l'histoire de la Révolution. A cette occasion, Metidji Belkacem, membre de l'ALN, détenu au camp « Morand » du mois de mai 1959 au mois d'avril 1962, nous dira : « Ce camp a été érigé durant la Seconde Guerre mondiale (vers 1940) et a abrité des prisonniers de guerre italiens. Il porte le nom du sinistre général Morand, un des officiers de Napoléon Bonaparte durant la guerre de Prusse. C'est lui qui a assiégé les villes d'Eylau et Konisberg en 1807 pour anéantir toute une population.Entre 1945 et 1954, divers détenus de droit commun y ont séjourné. A partir de 1955, des détenus politiques, des suspects et quelques moudjahidine y ont été emprisonnés. Mais vers la fin de l'année 1957, l'autorité militaire colonialiste a décidé de transférer tous ces détenus vers d'autres centres (Berrouaghia , Aïn Oussera...) pour destiner ce camp exclusivement aux djounoud de l'ALN. » Notre interlocuteur ajoutera, par ailleurs, que dès le début de l'année 1958, les prisonniers de l'ALN commençaient à remplir ce sinistre camp. La plupart de ces prisonniers étaient blessés, handicapés. Les détenus ne furent libérés qu'à partir d'avril 1962, soit un mois après le cessez-le-feu. Ils sont reconnaissants à la population de Boghari pour son soutien moral et matériel durant les années d'enfer, car elle nous faisait parvenir des dons en nature et des informations précieuses qui nous réchauffaient le c'ur. Il est à noter qu'une conférence sera donnée à cette occasion par le docteur Boualem Benhamouda, ex-ministre des Finances et ancien interné de ce fameux camp « Morand » pour dépoussiérer le registre de l'histoire de ce lieu mémorable.


bonjour j'ai constaté que les martyrs enfant des camp morand aucune rue ne porte leurs noms ils sont les oubliés de l'histoire entre autre BENHADJOUDJA Ahmed son nom était placardé partout à la sous préfecture et les mairies comme un dangereux falagha mort pour la patrie et oublié par celle ci
rezoug hanifa - sans - paris, France

21/07/2012 - 36304

Commentaires

LE CAMP MORAND , LES REPUBLICAINS ESPAGNOLS FURENT INTERNES DE 1939 A 1942.
ELIANE ORTEGS - secretaire - iles canaries, Espagne

24/03/2012 - 29439

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