Algérie

"Koursa ! koursa !"




De nos jours, tous les moyens sont bons, où de préférence, tous les stratagèmes ont été déployés pour gagner sa vie. Autrement dit, le système D fait actuellement recette ! Donc, nul besoin d'être grand clerc pour s'assurer de sa pitance gagnée au jour le jour ou pour y joindre les deux bouts. Pour cela, il suffit tout simplement d'oser ! Tenter ' Le mot est lâché et le plus téméraire du quidam "à travailler plus pour gagner plus", s'est saisi de l'opportunité et se risque tout simplement à l'aventure dans une cité qui ressemble en tout point de vue à une "jungle en folie". Et c'est ainsi que d'illustres inconnus roulant carrosse, interpellent l'usager en l'attente à l'arrêt de bus au moyen de l'onomatopée "koursa! koursa !". Comprendre, bien entendu, une course de taxi... clandestin. Alors, qu'il ait une tête agréable ou une mine patibulaire, le quidam prend place à l'arrière de l'habitacle sans se poser de questions quant à l'infraction. Et pour cause, l'audace démesurée, sinon la quiétude qu'affiche la cliente assise à côté du prétendu chauffeur de taxi... clandestin y est pour beaucoup dans l'engouement populaire pour ce créneau d'un nouveau genre de "covoiturage". Authentique ! Le cas n'est pas isolé seulement aux arrêts de bus de l'esplanade baptisée au nom de Simon-Bolivar qui délimite le quartier de Hussein Dey du Ruisseau. S'il en est une preuve, celle-ci est à repérer à la sortie de la station du métro de Hay El-Badr (ex-Lotissement-Michel), où l'interdit s'exerce de jour comme de nuit à la criée de "taxi, taxi !" vers Bachdjarah au prix de 70 DA par tête de passager. Le constat étant établi, osons donc une question à brûle-pourpoint ! À l'heure où l'on ne cesse de se chercher des opportunités porteuses de l'emploi, ne faut-il pas changer de tactique pour y voir un peu plus clair de ce qui se fait dans les méandres d'une bureaucratie amorphe et infructueuse ' En effet, le rajout sur le circuit d'une brassée d'autorisations d'exploitation de taxis ne serait pas de trop pour permettre à ces pauvres bougres de gagner leur vie dans la dignité. D'ici là et déduction faite de l'intrépidité de nos pseudo taximen, force est d'admettre que la peur de l'uniforme est loin dans le rétroviseur, puisqu'ils se risquent de nos jours au-delà des zones urbaines des quartiers populaires pour tenter une incursion à El-Biar, à la place du 1er-Mai et ailleurs où ils ne s'en cachent pas !L. N.




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