Algérie

Kouchner relance Bouteflika


Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner,a reconnu mardi passé, ne pas être parvenu à obtenir une réponse du Président Bouteflika quant à sa participation ou non, au Sommet deParis, sur «l'Union pour la Méditerranée». lIa néanmoins ajouté, qu'il garde l'espoir de le convaincre à l'occasion de lanouvelle visite qu'il effctuera à Alger, dans lecadre de la 15ème Conférence ministérielle du forum méditerranéen qui setiendra aujourd'hui et demain. L'on peut d'ores et déjà «prédire», que lanouvelle tentative de Kouchner auprès de Bouteflikase heurtera à la même attitude chez celui-ci. Cela pour la raison que la France et l'Algérie selivrent à une partie de «Poker Menteur» autour du projet «d'Union pour la Méditerranéen». Officiellement,Paris et Alger déclarent être proches sur le sujet et travailler enconcertation pour sa concrétisation. En réalité et dans les coulisses desrencontres et contacts préliminaires au Sommet de Paris, les deux capitales sefont une guerre «à fleurets mouchetés». La France, dont le président et ses collaborateursne cessent de seriner publiquement «que l'Algérie est un acteur majeur dans la Méditerranée», a agidans les préparatifs du sommet en vue de l'isoler des autres pays de la rivesud de la Méditerranée,dans le but évident de faire barrage à son influence, qui pourraitcontrebalancer la sienne dans la nouvelle construction euro-méditerranéenne.En réplique à la manoeuvre française, le président algérien fait par conséquenttrainer sa réponse. Ce qui laisse la porte ouverte àtoutes les supputations, y compris celle faisant entendre que l'Algériepourrait en définitif être «aux abonnés absents» pour le Sommet de Paris.Il se répète que le Président Bouteflika,n'ayant que modérément apprécié le contenu du projet initial français «d'Unionde la Méditerranée»,serait encore plus fortement réticent à celui de sa mouture remaniée sous forme«d'Union pour la Méditerranée», à l'exigence de la chancellièreallemande Angela Merkelsapprouvée par une majorité de ses pairs de l'Union européenne. La chancellière allemande lui a ainsi offert la raison de nepas engager sans conditions et préalables l'Algérie, dansun projet qui a de toute façon soulevé sa méfiance à son annonce première même.C'est l'occasion par là même, qu'il a de «payer en retour» le présidentfrançais Nicolas Sarkozy, pour la politique souterrainement hostile que sonpays développe à l'encontre de l'Algérie depuis son arrivée à l'Elysée.Il est clair que les relations exceptionnelles ayant existéentre l'Algérie et la France,du temps du tandem Bouteflika-Chirac, ont laisséplace à des rapports tendus que le ballet diplomatique qui se joue entre Algeret Paris ne parvient pas à détendre. Le Sommet de Paris du 13 juillet pourraitbien revêler l'ampleur du désaccord algéro-français qui s'est installé depuis 2007, dated'arrivée de Sarkozy à l'Elysée.
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