Dans le prolongement de la visite du Premier ministre Filon, effectuée il y a 3 mois, le déplacement du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, à Damas et à Beyrouth, est marqué du sceau de l'urgence pour tenter d'apaiser une situation considérée comme « dangereuse » et porteuse de risques d'escalade néfaste pour la stabilité régionales. Tous les ingrédients d'une conflagration prêtent à une inquiétude, motivée par la manœuvre avortée de « l'affaire des Scuds » que personne ne prend au sérieux. Les accusations, montées en épingle par Tel Aviv, n'ont pas apporté les résultats escomptés dans cette entreprise de diabolisation de la Syrie et du Hezbollah. Le ministre de la Défense, Hervé Morin, a apporté le démenti le plus explicite lorsqu'il a déclaré qu'il ne dispose «d'aucune information particulière permettant d'accréditer l'idée qu'il y a aujourd'hui dans le sud du Liban dans la zone Syrie-Liban». Le scénario du pire n'est certainement pas une vue de l'esprit d'Israël malade de la guerre perdue contre le Hezbollah et, surtout, acculée dans ses derniers retranchements par la communauté internationale mobilisée pour la relance du processus de négociations israélo-palestiniennes et le règlement définitif du conflit du Proche-Orient. Dans sa politique d'intransigeance et de diversion coutumière, le gouvernement de Netanyahu oppose la logique de force. Car, au plus fort de la visite du chef de la diplomatie française dans la région, des manœuvres militaires israéliennes seront organisées à la frontière libanaise. A partir du Caire, le Premier ministre Saad Al Hariri a déjà dénoncé ce timing fondamentalement opposé à la volonté d'engagement dans la recherche de la paix et de la stabilité régionale. Ainsi donc, au détour de l'escale dans la capitale turque, prenant ses distances avec son « allié stratégique » israélien, Paris qui entend calmer le jeu prend le relais à la faveur de son influence et de son rôle dans l'émergence du gouvernement d'union nationale, dirigé par Hariri, mais, aussi, de la dynamique de rapprochement avec Damas entreprise depuis 2008. Des cartes maîtresses que Paris veut fructifier pour désamorcer les tensions jugées périlleuses. Mais, qui arrêtera Israël '
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Posté Le : 22/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. C.
Source : www.horizons.com