Rachid Belhout n’a pas attendu longtemps pour réagir après l’annonce de la venue de Khaled Lounici à la tête du staff technique. Pour l’ex-coach de l’ASO, les responsables de l’USMAn ont commis une erreur grave en faisant appel à un autre technicien, alors qu’il se trouvait en Belgique pour passer un contrôle médical. Outré et dépité à la fois, Belhout menace de saisir les instances internationales pour faire valoir ses droits. Liberté : Quelle a été votre réaction en apprenant la désignation de Khaled Lounici à la tête de la barre technique de l’USMAn ?
Rachid Belhout : Que voulez-vous que je vous dise ? J’étais hors de moi tellement je ne m’attendais à ce qu’on me fasse un coup pareil. Vraiment, ce n’est pas normal ce qui s’est passé. Comment expliquez-vous le fait qu’on ramène un autre entraîneur à ma place, alors qu’aucun dirigeant, je dis bien aucun responsable, ne m’a signifié quoi que ce soit ? Donc, sauf preuve du contraire, je suis toujours l’entraîneur de l’USMAn. Mais les dirigeants annabis ont affirmé à la presse que vous avez abandonné votre poste au lendemain de la défaite face à l’USMB, d’où la décision de faire appel à un autre technicien…
Pas du tout. Ça c’est la meilleure, non seulement on ose ramener quelqu’un à ma place sans m’informer, mais en plus on veut salir ma réputation. Je tiens à préciser que je n’ai pas abandonné mon poste. Figurez-vous que ce sont les dirigeants de l’USMAn qui ont mis à ma disposition un taxi afin de me rendre à Tunis étant donné que le vol à destination de Bruxelles était programmé à partir de la capitale tunisienne. Je pars du principe que du moment où les responsables du club m’ont loué un taxi de Annaba, ils étaient au courant de mon départ. De ce fait, il y a eu consentement de la direction de l’USMAn. Vous voulez dire que les dirigeants ont mis en place un complot pour justifier votre départ…
Tout le monde — y compris les dirigeants annabis — est au courant de mon voyage à Bruxelles afin de passer un contrôle médical. Le rendez-vous était prévu depuis longtemps et les responsables annabis savent que j’avais un examen à faire. Donc, arrêtons de raconter des bobards. Les supporters annabis ainsi que l’opinion sportive doivent connaître la vérité. C’est une erreur grave de faire appel à un autre technicien, alors que je suis toujours l’entraîneur de l’USMAn. On aurait pu se séparer à l’amiable, mais certains n’ont pas trouvé mieux que de recourir à des pratiques pas vraiment recommandables. Les gens doivent savoir que Belhout est quelqu’un d’honnête, je n’ai jamais menti à personne. Si j’avais réellement envie de claquer la porte, je l’aurais déclaré ouvertement après la fin de la rencontre face à l’USMB. Je le dis haut et fort, ce n’est pas dans mes habitudes de fuir mes responsabilités. Ça ne valait pas la peine de faire appel à un huissier de justice pour soi-disant établir un constat de mon abandon de poste. Comme je vous l’ai déjà dit, on aurait pu éviter toute cette histoire si on m’avait dit la vérité en face. Malheureusement, certains ont recouru à des pratiques malsaines pour justifier les changements opérés à la tête du staff technique.Qu’allez-vous faire maintenant ?
Il est clair que je vais défendre mes intérêts jusqu’au bout. Je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds. J’ai discuté avec le président Menadi pour connaître sa version des faits, mais il m’a fait savoir qu’il n’est plus le premier responsable du club du moment où il a décidé de quitter Annaba après ce qui s’est passé lors de la précédente journée. Ce qui me chagrine le plus, c’est le fait qu’un dirigeant a eu l’audace de remettre en cause mes compétences. Lequel ?
Il s’agit de Kouadria, le vice-président du club. Il a tout fait pour me chasser du club. Je ne permettrai à personne de me dénigrer. Je ne comprends pas pourquoi les dirigeants bonois ne m’ont pas invité autour d’une table et débattre de la situation qui prévaut au sein du club au lieu de comploter dans mon dos. Heureusement que ce n’est pas tous les dirigeants car au sein du comité directeur, il existe des personnes sensées. En tout cas, je peux vous dire que cette histoire pourrait se terminer mal. Je ne vais pas tout de même croiser les bras, car si je ne vais pas trouver une solution à tous ces problèmes, je n’aurai d’autre choix que de saisir les instances concernées. J’espère ne pas en arriver là car je ne veux aucun mal au club.
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Posté Le : 04/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nazim T.
Source : www.liberte-algerie.com