Quel lien entre l'ancienne star de télévision, le Libanais Georges Kordahi, et l'ancienne gloire du football égyptien, Mohamed Aboutrika ' Le premier, converti à la politique, n'aura pas fait long feu, puisque «démissionné» sans autre forme de procès. C'est que pour avoir appelé à la cessation des hostilités au Yémen, le célèbre animateur TV, devenu ministre de l'Information au pays du cèdre, a été remercié, un limogeage déguisé en démission, à la demande expresse de la France et de l'Arabie Saoudite, soutenue par le Conseil de coopération du Golfe. Même le premier ministre, Najib Mikati, n'a pas hésité à sacrifier son infortuné ministre, pour ne pas s'attirer les foudres de Ryad, qui s'apprête à accueillir le président Macron pour discuter justement du dossier libanais. Mais personne n'est dupe quant aux intentions réelles de Ryad dont le rapport brouillé avec Beyrouth va au-delà de la personne du ministre Kordahi, mais vise surtout le Hezbollah, accusé par le royaume wahhabite de faire main basse sur le gouvernement libanais.L'ancienne star du football égyptien, Mohamed Aboutrika, a failli connaitre le même sort quand les tabloïds français et britanniques l'ont attaqué avec une grande férocité. Le tort du célèbre consultant de l'influente chaîne sportive qatarie «beIn Sports», est celui d'avoir ouvertement exprimé son hostilité aux droits des homosexuels et leur fameux brassard dans les stades de la perfide Albion. Il n'a pas fallu plus que le puissant lobby pro-LGBT, n'appelle au limogeage de l'ancien goleador des Pharaons, même si la direction de la chaîne sportive qatarie lui a exprimé son soutien, puisqu'il s'agit de l'une figures de proue pour la promotion du Mondial 2022, le premier du genre en terre arabe. En vérité, Georges Kordahi comme Aboutrika, sont victimes des mêmes lobbies, ceux d'un Occident autiste, outrageusement égoïste, qui voit le reste du monde à travers son prisme pas seulement réducteur, mais carrément déconnecté de la réalité d'un nouveau monde multilatéral. Un néo-monde en pleine reconfiguration post-pandémie, dont le plus puissant n'est pas forcément celui auquel on courbe le dos, comme la raison ne peut ad vitam aeternam pencher du côté du plus fort...
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Posté Le : 05/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com