Koléandalouse 2014

Le président de l'association culturelle Dar El Gharnatia, Hadj Boualem Kherrous et son staff viennent de décider d'organiser la 5e édition de leur Koléandalouse, avec pour la 1re fois un thème s'intitulant «Pour que la musique s'implante».Cette manifestation musicale est rentrée dans les m?urs des familles de Koléa d'abord, et de celles qui habitent les localités de Cherchell, Hadjout, Bou Ismaïl et Tipasa ensuite. Mais cette 5e édition suscite déjà le mécontentement des familles mélomanes de la région, car cette wilaya ne dispose pas d'infrastructures pour abriter les soirées musicales, ce qui pénalise les organisateurs de Dar El Gharnatia pour s'assurer du succès de leurs efforts chaque année. En effet, les responsables de l'association Dar El Gharnatia avaient décidé de délocaliser la 2e soirée et celle de la clôture, respectivement au palais de la culture Moufdi Zakaria, à Alger, et à la salle Ibn Zeidoun, à Riadh El Feth, toujours à Alger. «C'est à la demande des mélomanes de la capitale que nous avons programmé ces 2 soirées à Alger», explique Hadj Kherrous Boualem. «A Tipasa, il existe à proximité du siège de la wilaya une grande salle de conférences adaptée à ce genre de manifestation culturelle qui vient d'être mise en service, et de surcroît elle est dotée d'un grand parking», lui signale-t-on. «Il y aura d'autres occasions pour organiser les soirées musicales dans notre wilaya ; d'ailleurs, le wali de Tipasa assistera à la cérémonie d'ouverture mercredi», répond notre interlocuteur.Les citoyens de la wilaya de Tipasa, notamment ceux de la ville de Koléa seront pénalisés, car ils ne verront pas les artistes marocains et tunisiens interpréter leurs récitals qui se passent habituellement à Koléa, en présence d'une affluence qu'on ne distingue pas lors des soirées musicales. La maison de la Culture de Koléa abritera donc deux soirées dans lesquelles se produiront les troupes de Dar El Gharnatia et El Bachtarziya de Koléa, Essendoussiya d'Alger et El Moutribiya de Blida.Quant aux stars maghrébines, en l'occurrence le Chabab de Monastir accompagné du maestro tunisien Mahmoud Frikh et une pléiade d'artistes de Tunisie, le mounchid marocain à la voix d'or et au souffle long, Merouane Hadji, l'Algérienne Borsali Lila et son compatriote Saoudi Mohamed Réda, elles se produiront à Alger et étaler leurs talents aux chanceux mélomanes algérois qui disposent de tous les moyens et de tous les avantages pour assister aux pièces de théâtre, aux multiples films dans les salles de cinéma et aux soirées musicales de différents genres. Les responsables devront trouver de bons arguments pour convaincre les mélomanes de Tipasa, d'autant qu'ils viennent de choisir un thème pour cette édition qui en dit long. Néanmoins, Dar El Gharnatia projettera lors de chaque soirée un documentaire d'une quinzaine de minutes sur le défunt Cheikh Slimane Annani pendant l'entracte, un hommage pour cet éminent savant qui a beaucoup donné pour la littérature et la culture en Algérie et spécialement à Koléa.