Algérie

Koléa : clôture de Koléandalouse Culture : les autres articles



Il n'en demeure pas moins que la 4e édition de Koléandalouse, organisée par l'association Dar El Gharnatia, aura connu un franc succès, en dépit de ce geste abject perpétré lors de la soirée de clôture de cette manifestation culturelle maghrébine, dans la nuit du vendredi à samedi, au sein de la maison de la culture.
L'entrée en scène du jeune «mounchid» avait suscité un délire incroyable de l'assistance. La maison de la culture s'est avérée exiguë. Le maestro Mohamed Chérif Saoudi au violon et le musicologue marocain Mehdi Chaachoo avec son aoud se sont occupés de la «man'uvre» pour accompagner dans son récital le mounchid, Marouane Hajji, un artiste pétri de qualités, au visage angélique. Son programme varié avait subjugué l'assistance. La veille de cette soirée de clôture, Marouane Hajji avait dévoilé une partie de son talent aux côtés de son ami tunisien Frih, président de l'association Chabab Monastir et de l'orchestre de Dar El Gharnatia.
Le talent, la voix et la qualité musicale avaient surpris le public. Lors de la dernière soirée, au moment où l'enfant de Fès (Maroc), Marouane Hajji allait aborder un haouzi qu'il avait concocté avec les élèves de l'association Dar El Gharnatia, en guise de remerciement aux familles mélomanes algériennes, il a été atteint au niveau de sa jambe par un 'uf. Le coup était venu du balcon. La surprise fut de taille et une panique s'est installée.
Le mounchid a écourté la chanson pour rejoindre les coulisses. Applaudissements nourris et les youyous du public comblent ces moments de stupéfaction. Le ténor marocain, enveloppé dans son habit traditionnel, revient sur scène avec son beau sourire pour reprendre son récital. Le maestro Saoudi Med Chérif, ne pouvant plus supporter la charge émotionnelle, se mit à pleurer et quitta subitement son orchestre. Les élèves de Dar El Gharnatia étaient désemparés. Marouane Hajji, avec sa démarche élégante, calmement regagne les coulisses et ramène le chef d'orchestre sur scène. Il n'était plus question de s'arrêter là.
«C'est un non-événement, les filles de Dar El Gharnatia viennent de me dire qu'elles prépareront une omelette à la fin de la soirée. Reprenons nos esprits et notre soirée ne sera que plus belle encore», déclare le mounchid. Marouane Hajii murmure quelques mots à Saoudi Med Chérif, qui à son tour transmet le message aux musiciens. Le kanoundji, Djihad Labri, a épaté Marouane Hajji dans ses 'uvres. Le chanteur marocain se lève de la chaise, se met debout pour occuper la scène et interpréter les chansons du terroir marocain au rythme endiablé.
Au pied de la scène, le public, hommes et femmes, ivre de joie, entre en transe sous l'effet des chants du mounchid et un rythme musical exceptionnel. Marouane Hajji, micro à la main, quitte à son tour la scène pour rejoindre le public tout en continuant à chanter. L'assistance reprend les refrains. Une folle ambiance et incroyable s'installe. Le regard du directeur de la maison de la culture a du mal à dissimuler son inquiétude sur l'issue des errements de ses éléments qui avaient été à l'origine de cette tentative de sabotage. La musique andalouse vient une nouvelle fois de prouver que c'est un patrimoine qui est ancré chez les Algériens. Dans les coulisses, les jeunes filles de l'association Dar El Gharnatia rejoignent leurs loges en pleurs. Une fois de plus, c'est l'artiste marocain, Marouane Hajji, qui vient les consoler et discuter avec elles.


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