"S'il veut réaliser des progrès dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental, M. Köhler doit faire la pression nécessaire sur la France, car l'obstacle c'est l'obstination du Maroc à maintenir l'occupation avec le soutien de la France", a souligné M. Boukhari lors d'une conférence de presse, à la veille de la première visite du nouveau Envoyé spécial de l'ONU dans les camps de réfugiés sahraouis."Lorsque nous disons que la partie sahraouie va maintenir sa traditionnelle coopération cela veut dire que l'obstacle ne se trouve ici, à notre niveau, mais il faut aller le chercher ailleurs et nous avons indiqué des portes. Il s'agit de Rabat et surtout la France", a-t-il martelé.
Il a, en outre, noté que "les autorités sahraouies ont toujours demandé aux émissaires onusiens pour le Sahara occidental de visiter les territoires sahraouis. Mais la réception et le black-out médiatique que lui a réservé Rabat (première étape de sa visite dans la région), montre que les autorités marocaines sont en train de lui dire de manière implicite que vous n'êtes pas une persona non-grata".
M. Boukhari a dit, par ailleurs, s'attendre à ce que M. Köhler fasse un bilan de sa tournée dans la région. "Il est prématuré de dire quelles sont ses conclusions, il va voir la partie sahraouie, l'Algérie, la Mauritanie et informer le secrétaire générale et le Conseil de sécurité", a-t-il soutenu.
"Vu son calibre politique et son expérience, je suis sûr qu'il n'acceptera pas la stratégie qui a été menée contre son prédécesseur Christopher Ross, je ne pense pas que M. Kohler soit venu pour gaspiller du temps", a-t-il fait remarquer.
Le représentant du Front Plisario auprès de l'ONU a, par la même occasion réitéré la volonté de la partie sahraouie de coopérer avec M. Köhler pour le succès de sa mission, appelant les Nations Unies à accélérer la solution juste et définitive de la question du Sahara occidental à travers le respect du droit inaliénable des Sahraouis à l'autodétermination et à l'indépendance et la mise en oeuvre de la dernière résolution (2351) du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, Horst Köhler va effectuer, mercredi, une visite aux camps de réfugiés sahraouis dans le cadre de sa première visite dans la région, depuis sa nomination dans ce poste le 8 septembre par le secrétaire général Antonio Guterres, en vue de de relancer la médiation entre le Front Polisario et le Maroc afin de régler le conflit qui dure depuis plus de 40 ans.
M. Köhler doit ensuite présenter un rapport de sa mission devant le conseil de sécurité de l'ONU.
Le chef de l'ONU a promis en avril dernier de relancer les négociations, à l'arrêt depuis 2012, avec "une nouvelle dynamique".
Après sa prise de fonction aux mois de septembre, Köhler avait immédiatement pris contact avec les parties au conflit. Il avait également fait part de son impatience de se rendre dans la région et de s'engager avec les parties dans un esprit de confiance afin de relancer le processus de paix, après cinq années de gel, dû aux blocages marocains.
M. Köhler, ancien président allemand, a tenu plusieurs réunions et consultations dans l'objectif de relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Il avait abordé notamment les perspectives du processus onusien au Sahara occidental avec une délégation du Front Polisario, conduite par le coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations Unies pour l 'organisation d 'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mhamed Khedad.
C'était le 15 août dernier que la nomination de l'ancien président allemand au poste d'envoyé personnel a été confirmée par l'ONU, marquant la fin du mandat de Christopher Ross. Pendant les dernières années, l'américain Ross n'était pas parvenu à réunir les parties au conflit. Il y a cinq mois, le prédécesseur de Köhler, Christopher Ross avait démissionné.
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Posté Le : 18/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz