Algérie

Kimial Annaba : Le tunisien Alkimia menace de céder ses actifs


La décision a été prise jeudi dernier à  Alger, à  l'issue d'une assemblée générale extraordinaire du conseil d'administration (CA) de Kimial, une société de droit algérien, spécialisée dans la production, la commercialisation et l'exportation de tripolyphosphate de sodium (STTP) pour la fabrication de détergents et céramiques, et la commercialisation du carbonate de soude. Ali Mhiri, P-DG du groupe tunisien Alkimia avait déclaré en juin 2011 lors d'une assemblée générale de son CA : «Si nous ne recevons pas de suites favorables à  nos revendications de la part des autorités algériennes d'ici septembre 2011, date de la prochaine réunion du conseil d'administration, Alkimia sera obligée de mettre en vente sa participation dans la société algérienne Kimial.» Pourquoi ' Le premier responsable de la filiale algérienne explique que ses contacts avec les responsables du gouvernement algérien à  l'effet de les faire intervenir pour rendre obligatoire la norme relative à  la production des détergents, d'étendre les barrières douanières pour toucher le STPP importés, ainsi que la restitution par l'Etat algérien du précompte TVA, estimé à  près de 100 millions de dinars, sont restés vains. Ce qui a mis en difficulté financière la société Kimial, déjà redevable auprès de la Banque extérieure d'Algérie (BEA) d'un prêt de 140 milliards de centimes, dont un premier échéancier de 8,5 milliards de centimes a été versé difficilement le 4 septembre dernier. Difficultés aussi au niveau des résultats comptables où la société Kimial a achevé l'exercice 2010 avec un déficit de près de 2,3 millions d'euros. Les 53 employés permanents et autant de contractuels, dont 40 dans le cadre du dispositif DAIP, sont très inquiets pour leur devenir. Mais l'hypothèse d'une dissolution posera également problème. L'équipement vétuste de l'entreprise, tel qu'il est qualifié par les travailleurs, ne trouvera certainement pas preneur, ou alors ne rapportera pas suffisamment pour rembourser le prêt bancaire, indemniser les travailleurs et payer toutes les charges. «La satisfaction des demandes de  notre entreprise, dont la récupération des précomptes TVA, tel que cela a été le cas pour ArcelorMittal Annaba et l'imposition des barrières douanières pour toucher le STPP demeurent la seule solution pour sauver les postes de travail de cette entreprise», martèlent les travailleurs, qui, le cas échéant, espèrent àªtre «récupérés par Fertial, d'autant plus que Kimial est implantée au sein de la même plateforme».             
 
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