Algérie

kidnapping d'enfants : Appel pour un «tribunal spécial»



Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH), M. Farouk Kesentini, a appelé hier à Alger à la création d'un «tribunal spécial» chargé des cas de kidnapping d'enfants. S'exprimant dans le cadre d'une émission ouverte de la chaîne I de la radio nationale sur le phénomène du kidnapping d'enfants, M. Kesentini a indiqué que «nous avons proposé la création d'un tribunal spécial chargé des affaires de kidnapping d'enfants même à titre provisoire, les choses ayant atteint un tel degré de gravité» et ce, afin que l'opinion publique nationale prenne conscience de la «pertinence et du sérieux» avec lesquels les responsables traitent ces affaires. Les lois algériennes, qui sanctionnent les auteurs de kidnapping d'enfants, sont «insuffisantes et nécessitent une révision, un amendement et une amélioration», a-t-il dit, qualifiant le kidnapping d'»acte terroriste». Après avoir rappelé que le «kidnapping d'une durée de plus de 10 jours est considéré, aux yeux de la loi, comme un crime et comme délit s'il dure moins», Kesentini a souligné que quels que soient sa durée et son objectif, cet acte est considéré comme «un crime et ses auteurs doivent être traduits devant un tribunal pénal». Bien que «opposé à la peine capitale», Kesentini a proposé la «perpétuité non compressible». Le directeur exécutif de l'Observatoire national des droits de l'enfant, Mihoub Mihoubi, a, pour sa part, affirmé la nécessité de rompre «le silence» qui entoure les cas d'abus sur enfants surtout en milieu familial, soulignant la gravité du phénomène. L'intervenant a appelé à engager une réflexion sérieuse sur «la promulgation d'une loi spéciale sur l'enfant» qui précisera les droits de cette catégorie de la société en milieu familial et au niveau des différentes institutions concernées. Quant à l'avocate, Fatima Benbraham, elle a tiré la sonnette d'alarme sur la gravité de ce mal qui avait pris une grande ampleur durant la tragédie nationale et qui se poursuit actuellement. Elle a, dans ce sens, souligné l'inadéquation de la législation algérienne «avec les situations nées des années précédentes», estimant que la sensibilisation est un moyen d'endiguer ce fléau.


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