Algérie

KIA casse les prix


Une baisse de 500.000 dinars
Selon le groupe Glovis KIA Al Djazaïr, le client bénéficie des réductions grâce aux exonérations fiscales accordées. C'est à juste titre donc de se demander si les autres constructeurs automobiles agréés ne vont pas s'inscrire dans cette nouvelle tendance baissière des prix.
Le groupe «Glovis KIA Al Djazair» a décidé des réductions significatives des prix de véhicules de marque KIA selon le site Alg24. Le propriétaire de l'usine annonce pour l'ouverture des nouvelles commandes qui débute le dimanche prochain, «la Picanto» à 139 millions de centimes contre189 millions de centimes auparavant. La baisse de 500.000 dinars décidée par le groupe est justifiée, selon la même source, par le «soutien du Fonds national des investissements (FNI)et les exonérations fiscales accordées par l'Etat». Si la forme du soutien pour le groupe Glovis Kia n'est pas encore connue (l'intervention du FNI se fait sous la forme de prêts directs, de cofinancement avec les banques ou par le biais de prise de participations), l'exonération fiscale est, quant à elle, pratiquée par l'Etat pour l'ensemble des assembleurs de véhicules. C'est à juste titre donc de se demander si les autres constructeurs automobiles agréés ne vont pas s'inscrire dans cette nouvelle tendance baissière des prix. En fait, la logique voudrait que ce soit le cas. Car et selon le groupe Glovis KIA Al Djazaïr, le client bénéficie des réductions grâce aux exonérations fiscales accordées et comme ces exonérations sont accordées pour l'ensemble des constructeurs, il n'y a pas de raison donc pour que ce ne soit pas le cas. Cependant, une question s'impose et c'est celle de savoir pour quelle raison les réductions n'interviennent que maintenant alors que la décision de l'Etat d'accorder des facilités pour les investisseurs dans le montage automobile a été prise à l'amont de l'établissement de la liste des constructeurs agréés. Ces derniers bénéficient donc depuis le début de leur activité des avantages tels que l'exonération des droits de douane, la franchise de la TVA, l'exemption du droit de mutation ou encore des droits d'enregistrement. Ils bénéficient également lorsque le projet industriel entre dans sa phase d'exploitation et pour une durée de trois ans pour les projets créant jusqu'à cent emplois, de l'exonération de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS); l'exonération de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) ou encore un abattement de 50% sur le montant de la redevance locative annuelle fixée par les services des domaines. Considérés comme des investissements présentant un intérêt particulier pour l'économie nationale, les usines de montage des véhicules bénéficient aussi de l'octroi du régime d'achats en franchise pour les biens et matières entrant dans la production. Toutes ces mesures ont été décidées afin de permettre à l'Algérie de se doter d'une véritable industrie automobile. Avec autant de facilités, il était attendu que le prix du véhicule assemblé en Algérie soit abordable or cela n'a pas été le cas. Les prix des véhicules made in Bladi ont d'ailleurs été jugés excessifs, notamment après la publication par le ministère du Commerce des prix de revient à la sortie d'usine. Une révélation qui a même, faut-il le rappeler, poussé les consommateurs à appeler à une campagne de boycott sur les réseaux sociaux, baptisée «Khaliha Ttssadad» (laissez la rouille la grignoter). Il est à se demander donc si la baisse des prix annoncée n'est pas une conséquence directe de cette campagne de boycott. Il y a lieu de relever cependant que l'Algérie a décidé d'édifier une industrie automobile et le citoyen doit prendre en compte cette option et verser dans le protectionnisme du produit local qui fait ses premiers pas même si actuellement le marché automobile algérien est sous le coup de la spéculation en raison de la faiblesse de la production. Mais autant le consommateur doit développer son patriotisme économique, autant les assembleurs doivent avoir un sens des responsabilités et revoir leur marge bénéficiaire.
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