Algérie

Khoudri défend les ministres RETARD DANS LES REPONSES AUX QUESTIONS DES DEPUTES



«Les députés refusent d'exposer leurs doléances sans la couverture médiatique de la télévision», a avoué le ministre chargé des Relations avec le Parlement.Le retard dans les réponses aux questions des députés n'incombe pas au gouvernement. C'est la question sur laquelle le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahmoud Khoudri, s'est attardé dans un entretien accordé au quotidien arabophone Saout El-Ahrar. Le ministre affirme que l'accumulation des questions n'est pas la faute des membres du gouvernement.
«Le retard dans les réponses n'est pas due au désintéressement des membres du gouvernement», a-t-il déclaré en imputant indirectement la responsabilité aux députés. Ces derniers se plaignent à chaque fois du nombre important de questions suspendues en accusant certains ministres de faire la sourde oreille. Sur ce point, M.Khoudri a tenu à préciser, en préambule, que les questions ne doivent pas dépasser les contours définis par la Constitution.
Selon lui, la Constitution a garanti aux parlementaires le droit d'interpeller le gouvernement, mais il y a des aspects sacrés comme les symboles de la nation et la dignité des personnes. Certaines questions ont été bloquées en raison de leur incompatibilité avec les lois. La couverture de la télévision constitue une autre raison de ce retard. Le ministre a indiqué que les députés n'acceptent pas de poser des questions sans les caméras de l'Entv. «Les députés refusent d'exposer leurs doléances sans la couverture de la télévision», a avoué le ministre chargé des Relations avec le Parlement. Et d'ajouter: «Si ce n'est pas ce handicap, le traitement des questions serait plus rapide.» Effectivement, certains députés posent des questions uniquement pour apparaître sur les écrans.
D'autres n'attendent même pas la réponse du ministre pour quitter les lieux. Vu que la séance de diffusion est limitée à moins de trois heures, le ministre pense qu'il n' y a pas moyen de traiter toutes les questions. «Durant la plénière nous ne pourrons pas aller au-delà de 12 questions», a-t-il estimé en assurant, toutefois, la disponibilité des ministres à répondre.
Pour les questions écrites, le ministre avance que le taux de réponse a atteint 94,4% durant la session du printemps. Revenant à l'ouverture d'un débat sur la corruption au niveau de l'APN, le ministre a appuyé la position du président de l'APN en soutenant que l'APN n'est pas habilitée à débattre des affaires en cours au niveau de la justice. Il justifie le refus de l'APN d'ouvrir le débat par le fait que la justice enquête sur cette affaire. Interpellé sur le comportement inadmissible de certains députés qui menacent des citoyens, le ministre a avoué qu'il y a des vides juridiques.
Mis à part les articles 109, 110, 111 de la Constitution et certaines dispositions portant sur la levée de l'immunité parlementaire dans le règlement intérieur des deux chambres, il n'y pas de texte éclairant cette situation. Sur le bilan maigre de la session de printemps, Khoudri estime qu'il est riche. «Il ne faut pas mesurer l'activité parlementaire par le nombre de projets adoptés», a-t-il affirmé soutenant que cette session a été riche en actions. A l'instar des projets de lois, M.Khoudri a fait savoir que les députés ont effectué 18 visites sur terrain et qu'ils ont créé 17 groupes d'amitié avec les différents pays. Cela sans compter les participations aux colloques et les séminaires organisés.


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