Algérie

Khomri dévoile son programme


Khomri dévoile son programme
Une autre conférence nationale économique et sociale se déroulera le 14 octobre prochain. Elle sera suivie par l'installation d'une commission préparatoire composée de 23 départements ministériels pour la mise en place de nouveaux mécanismes liés à l'insertion des jeunes. C'est ce qu'a annoncé Abdelkader Khomri, ministre de la Jeunesse, à l'occasion de la Conférence nationale des cadres de la jeunesse ouverte hier au Palais des nations. Inscrite sous le thème « citoyenneté, base de notre action », cette rencontre de deux jours se veut un espace d'échange entre les experts en vue d'améliorer le cadre de vie des jeunes ainsi que la gestion de la cité. Le ministre de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, a affirmé, à l'ouverture des travaux, que la « jeunesse est perçue comme un pilier dans le cadre de la politique de cohésion nationale, en consolidation des fondements de l'identité nationale et la préservation des acquis démocratiques, socioculturels et économiques ». La rencontre a vu la participation de cadres de la jeunesse et des compétences éducatives en charge de cette catégorie. Des interventions sur « les défis des jeunes », « la place de l'éducateur dans la société et les établissements pour jeunes comme espaces de cohabitation et de consécration de la citoyenneté » ont été animées durant la rencontre. Cinq ateliers sur des thèmes ayant trait au système de formation des cadres de la jeunesse, la gestion administrative et financière des établissements pour jeunes, la gestion pédagogique et les programmes sur l'animation des jeunes figurent également au programme.Protéger l'AlgérieLe premier responsable du secteur a souligné qu'il est impératif de travailler à l'amélioration du niveau de gestion des structures de jeunesse à travers le dialogue et l'échange d'idées innovantes. Ceci, a-t-il affirmé, « nécessite deux principaux points : la transparence dans l'accomplissement des missions dédiées aux jeunes et la volonté de relever les défis en termes de formation et d'encadrement ». Le but « est de lutter contre la déperdition et les maux sociaux tout en préservant nos valeurs, principes et religion », a-t-il indiqué. Selon Khomri, plusieurs ateliers ont été réalisés par son secteur sur le plan de la gestion des ressources humaines et de la flexibilité. Il a ensuite appelé l'assistance à prendre en considération toutes les doléances des jeunes. « La coordination et la coopération en sont la base », dira-t-il. « La jeunesse constitue un élément stratégique de la cohésion nationale », a-t-il ajouté. Le ministre a souligné que la jeunesse algérienne « est consciente de la réalité actuelle, notamment en ce qui concerne la protection de l'Algérie contre les dangers du printemps arabe ». Selon lui, plusieurs programmes ont été réalisés notamment le texte restructurant les mécanismes de son secteur, suivi du projet de réalisation d'une chaîne de télévision dédiée à la jeunesse bientôt présenté au gouvernement. Selon Khomri, il est du devoir du secteur de la jeunesse de détecter les messages et malaises transmis par les jeunes, qui a besoin d'être impliquée davantage dans la vie publique. « Il ne faut pas avoir peur car notre jeunesse est fondamentalement patriotique de par ses connaissances et son attachement à l'histoire de son pays », a-t-il rassuré. « C'est un atout », s'est-il félicité. Des directives ont été données dans le cadre d'un partenariat entre son secteur et celui chargé du Parlement pour organiser une rencontre entre les élus et les jeunes. Celle-ci sera suivie, a-t-il annoncé, par la mise en place d'un programme en association avec les Nations unies accréditées en Algérie en vue de réfléchir à des méthodes permettant d'impliquer les jeunes dans la vie courante. « Les codes régissant nos assemblées aspirent à une plus grande participation des jeunes dans la société », a-t-il souligné.Paroles et constats d'experts« Les jeunes sont une force sur laquelle il faut miser et qui a surtout besoin d'être moralisée et éduquée d'où l'intérêt des écoles et des mosquées mais loin des préjugés », a indiqué Mohamed Akli Hadibi, chercheur au Crasc. Le problème actuel réside dans le fait, dira t-il, qu'« il n'y a pas une notion de la jeunesse dans la société ». Il a recommandé d'encourager l'étude multidisciplinaire en rapport avec la jeunesse, la prise en charge des jeunes. « Ce qui nécessite un travail énorme », a précisé l'expert. « Il faut également revoir les textes régissant les associations sur le plan compétence et lucratif », a-t-il ajouté. En réponse à ce spécialiste, Khomri a précisé que ce travail ne peut se faire sans des expertises qui éclairent sur toutes les réalisations dédiées aux jeunes. « Le mouvement associatif doit développer ses capacités dans la vie sociétale », dira le ministre. L'une des perspectives, a-t-il ajouté, est d'améliorer les textes et l'apport de la société en valorisant le travail associatif. Le ministre a appelé l'assistance à réfléchir sur une pluralité qui constitue un élément fondamental pour le développement de tout système gouvernemental sans oublier le rôle de la presse dont un apport pour l'épanouissement des jeunes.Place et rôle de l'éducateur de la jeunesseDjamel Chaâlal, sociologue, a soulevé l'importance des maisons de jeunes. Selon lui, ces structures inculquent aux jeunes les bonnes valeurs dont le sens de la responsabilité. « Le rôle des éducateurs ne se limite pas à l'animation mais à l'encadrement, le soutien et la sensibilisation des jeunes contre tous les maux sociaux », dira-t-il. « Les animateurs sont une sorte de guides responsables de plusieurs activités et des intermédiaires entre le jeune et son environnement ». L'autonomie, la responsabilité sont des valeurs que doivent inculquer ces éducateurs. Dans ce contexte, le spécialiste a proposé de former 15 jeunes dans des structures spécialisées de chaque commune car ils pourront à leur tour, inculquer les bonnes valeurs. Sur ce point, Khomri, ministre de la Jeunesse, a rappelé qu'il ne faut pas oublier les 15 années passées pendant lesquelles les Algériens ont vécu deux transitions. La première porte sur l'après terrorisme et la seconde sur la construction progressive de la pluralité et la démocratie. « La pluralité impose une réflexion sur une organisation systémique qui doit s'adapter à l'évolution démocratique », dira-t-il. Qu'est-ce qu'un responsable de jeunesse ' Quel type de comportement doit-il adopter ' Quels sont les mécanismes à mettre en place pour se donner une légitimité sociale et gérer les valeurs positives de la société ' « Un éducateur de jeunes doit être à la fois émetteur et récepteur », a-t-il indiqué.


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