Ils étaient des centaines de Kherratis à battre le pavé, hier, dans les rues étroites de la ville, située à 60 kilomètres au sud-est de Béjaïa pour une 4e marche consécutive, qui se déroule un samedi. Les manifestants ont entamé leur marche depuis l'intersection vers Bouandès jusqu'au village, plus précisément à la placette de l'APC, où ils ont eu à réaffirmer "leur refus de toute élection", a fortiori l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, "dans les conditions politiques actuelles", organisée en l'occurrence "avec la îssaba" (bande mafieuse).Les protestataires ont exigé la libération immédiate et inconditionnelle de Lakhdar Bouregâa, de Karim Tabbou, de Fodil Boumala et de tous les détenus d'opinion, arrêtés soit pour port de l'emblème amazigh, soit pour d'autres délits, politiques s'entend. Les manifestants, qui tiennent à cette mobilisation populaire du samedi, réclament, en outre, "un changement radical du système" et refusent toute élection organisée par les hommes du système, qui ont servi l'ancien régime de Bouteflika, et dont certains sont même proposés pour succéder au président déchu, allusion aux candidatures déclarées d'Abdelmadjid Tebboune, d'Ali Benflis et d'Azzedine Mihoubi.
C'est la raison pour laquelle, ils refusent de cautionner ce qu'ils ont qualifié d'un "5e mandat sans Bouteflika", étant donné qu'il s'agit là de personnes qui ont été ou ministres ou Premiers ministres sous l'ancien régime, qu'ils dénoncent aujourd'hui.
Tout au long de cet itinéraire, les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la "îssaba" (bande) et aux symboles du système de Bouteflika, qui sont appelés aujourd'hui à lui succéder. "Ulac l'vot ulac" (Pas de vote ou d'élections) ; "Ulac smah ulac" (Pas de pardon possible) ; "Libérez les détenus d'opinion" ; "Libérez les otages", allusion aux détenus d'opinion et aux personnalités politiques, incarcérées ou condamnées, comme c'est le cas de la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.
Par ailleurs, une imposante marche a été organisée, la veille, soit le 32e vendredi, dans la ville d'Akbou. Les organisateurs estiment le nombre de marcheurs à plus de 4 000. Durant cette manifestation, marquée par la présence de jeunes mais aussi de femmes, qui reviennent en force dans le hirak, les Akbouciens ont scandé les slogans habituels, à savoir "Libérez les otages", "Pour un Etat civil et non militaire", "Ulac l'vot, Bedoui Benflis font partie d'el-îssaba" (Pas de vote ou d'élections. Bedoui et Benflis font partie de la bande mafieuse).
À signaler la présence, lors de cette marche, d'une délégation du FFS composée de l'ancien premier secrétaire, Ahmed Djedaï, de l'ex-parlementaire, Dalila Taleb, et de Brahim Meziani, ancien sénateur.
M. OUYOUGOUTE
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Posté Le : 29/09/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M OUYOUGOUTE
Source : www.liberte-algerie.com