Algérie

Kherbane et Bounoua « éligibles » à l?expulsion ?



Si rien n?a filtré sur l?identité des 9 Algériens que Londres a décidé d?expulser, d?aucuns avancent que cette mesure devrait concerner probablement « les têtes les plus connues ». Dans ce chapitre, les observateurs n?hésitent pas à citer Kamreddine Kherbane et Boudjemâa Bounoua, dit Abou Anas, comme étant « éligibles » à l?expulsion. Tous deux sont membres fondateurs de Human Concern International (HCI) à Peshawar, au nord du Pakistan, dans les camps d?Al Qaîda. En 1994, Kamreddine Kherbane avait été nommé dans le « gouvernement » du GIA. Lui et Bounoua, attestent les services de sécurité, étaient chargés de prendre en charge les afghans algériens, de les assister pour rejoindre l?Algérie, de leur procurer les armes et le soutien nécessaire afin de prendre part au « djihad ». A l?actif des « afghans », l?attaque de la caserne de gardes frontières de Guemmar, en 1991, à la veille des élections législatives, et à l?issue de laquelle une vingtaine de soldats avaient été sauvagement assassinés. L?enquête des services de sécurité avait abouti, à l?époque, à l?identification du commanditaire : Boudjemâa Bounoua. Kamreddine Kherbane collaborait avec Mohamed Dmili, directeur de la « revue » El Balagh, et de Rachid Ramda, financier des réseaux du GIA, auteurs des attentats à Paris en 1995, afin d?élaborer une véritable toile d?araignée intégriste dans plusieurs pays européens. Parmi les missions de l?organisation, la prise en charge de nombreux militants du Front islamique du salut (FIS) ayant fui l?Algérie. Certains d?entre eux seront sollicités pour des tâches aussi diverses que l?apologie (en public) des crimes terroristes perpétrés en Algérie ou la collecte d?argent au profit des maquis terroristes algériens. Sur une vingtaine d?activistes réclamés par la justice algérienne, aucun n?a été remis par les autorités britanniques faute d?accord d?extradition. Toutefois, Alger s?attend à une décision dans ce sens de la part du 10 Downing Street. Selon des sources diplomatiques, une convention d?extradition ne saurait tarder à voir le jour, d?autant que lors d?une récente visite à Alger, Kim Howells, ministre d?Etat britannique aux Affaires étrangères, avait promis de faire avancer le dossier.


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