La démolition de la plupart des habitations précaire de la cité «De Gaulle», la plus ancienne de la ville de Khenchela, a été amorcée jeudi dernier.
Leurs occupants ont bénéficié de logements neufs. Néanmoins, l'opération a fait des mécontents, une cinquantaine de familles, qui se sont opposés à cette démolition. Sur terrain, nous avons constaté l'absence de tous les responsables chargés de l'opération, laquelle se poursuit en présence des seuls agents de sécurité. Quelques personnes ont reproché aux autorités locales «l'iniquité entachant la liste, laquelle contient les noms de gens ne résidant pas dans ladite cité». Ces gens affirment que l'opération de démolition s'est déroulée dans l'anarchie et qu'elle a endommagé les câbles électriques et les canalisations d'eau. Salim, l'un des habitants, assure que l'administration de la daïra n'a pas collaboré avec le responsable du quartier, mais avec un habitant qui ne les représente.
Selon lui, la liste qui a été établie contient des dépassements, avec des gens ayant bénéficie de 4 ou 5 logements, alors que d'autres, nombreux et ayant des enfants mariés, n'ont en obtenu qu'un seul. Nouria, une des protestataires, les larmes aux yeux, dira que les services de sécurité l'ont fait sortir de force de son habitation et l'ont démolie avec à l'intérieur tous ses effets. Elle n'a pas bénéficié d'un logement en contrepartie, alors que sa soeur en a eu, en dépit du fait qu'elle a des enfants, dont un handicapé. Elle nous a fait savoir que le chef de daïra n'a pas tenu sa promesse de régulariser sa situation. Une autre mère de famille, Kaltoum, reproche à la commission de la daïra ses «dépassements», disant que des gens ont bénéficié de 4 à 5 logements pour une habitation précaire, alors que des familles nombreuses ont eu un seul logement.
Un autre habitant, Toufik, dénonce son exclusion de la liste après avoir bénéficié d'un logement dans le cadre de l'éradication des habitations précaires. Il n'a pu obtenir aucune explication auprès des responsables concernés. Tous ces mécontents menacent de recourir à d'autres moyens si leurs doléances ne sont pas prises au sérieux.
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Posté Le : 23/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kaltoum Rabia
Source : www.elwatan.com