KHENCHELA Le foncier agricole, une bombe à retardement

Le sud de la wilaya englobe une superficie de 360.000 hectares, dont25.000 hectares exploités par des investisseurs avec les moyens existants,comme les forages, l'électrification et les routes. Des paramètres encourageants pour le développement de l'agriculture danscette région saharienne qui, d'ailleurs, se trouve confrontée aux problèmes del'eau et de son partage appelé «N'Fidha». De nombreux problèmes, desconflits surgissent très souvent entre tribus, entraînant à chaque fois desdégâts matériels et aussi corporels, sans qu'une solution définitive soitapportée à ce profond problème du partage de la carte hydrologique entre les différentestribus des Nememchas, Babar, Mahmel et O. Rechache, concernées par cet héritageancestral.  Durant la journée du dimancheaprès-midi, un nombre important de bénéficiaires ont engagé un sit-in devantl'APC de Babar pour «protester contre l'utilisation des eaux «N'Fidha» par desnouveaux bénéficiaires, et qui se sont permis de procéder au fonçage de puits»,selon les protestataires. «Ces travaux engagés sans autorisation remettent encause toute l'organisation de la N'Fidha, ses couloirs et sa protection», nousdit-on. De par ce conflit, la situation au niveau de la région saharienne esttrès tendue et le bras de fer risque de s'engager entre bénéficiaires, comme àchaque fois.  Pour apaiser les esprits, lesservices techniques du Cadastre, des Domaines et de l'Agriculture ont étédépêchés par les responsables locaux sur les lieux pour résoudre le conflit.Pour atténuer ces problèmes, il est temps d'agir dans le bons sens, dansl'intérêt général et rassembler les parties en conflit pour ramener la paix parune solution définitive dans cette région agricole, où les paramètres dedéveloppement sont importants et où tout l'avenir de la wilaya s'y trouve, carc'est son pôle agricole.