Algérie

Khenchela accueille la 10ème édition



La 10ème édition du festival culturel de musique et chanson chaouies de Khenchela se tiendra du 10 au 13 septembre prochain, a-t-on appris,hier, auprès du commissariat du festival.Le festival culturel local de la musique et chanson chaouies, qui devait se tenir du 20 au 23 août, a été reporté au 10 septembre prochain, par le commissariat de cette manifestation sur décision du ministère de tutelle, et ce, en solidarité avec les victimes des incendies qui ont touché le mois d'août dernier plusieurs wilayas du pays.Après 5 ans d'interruption, la 10ème édition du festival sera marquée par la participation de 30 artistes, dont la majorité des jeunes issus des wilayas de Khenchela, Tébessa, Batna, Oum El Bouaghi et de Biskra, et qui animeront les soirées de cet événement culturel organisé au niveau de la place Chahid Abbas Laghrour en plein centre- ville du chef-lieu de wilaya, ainsi qu'à la cinémathèque de la ville de Khenchela, a indiqué le commissaire du festival, Abdelouahab Benzaïm. En marge de cette édition, des ateliers de formation ont été programmés au profit des jeunes chanteurs, qui seront encadrés par des spécialistes de la chanson et musique chaouies, ainsi qu'une conférence intitulée «Le rôle de la chanson révolutionnaire dans l'enrichissement du chant chaoui», a-t-il ajouté.Un juré composé de quatre embres suivra de près les soirées de cette édition, a relevé le commissaire du festival.Le chanteur vainqueur de la première place de la 10ème édition du festival local culturel de musique et chanson chaouies sera qualifié pour participer au Festival culturel national de chant et musique amazighs, prévu en novembre prochain à Tamanrasset, a-t-on appris de même source. La chanson chaouie, musique de patrimoine authentique de la région des Aurès, est souvent liée aux voix pures de ses ténors, aux deux instruments typiques de la gasba et bendir et à des paroles chargées des valeurs de l'amour, de l'espoir et de l'unité. Son histoire contemporaine est aussi intrinsèquement liée aux grands noms d'Aïssa Djermouni et Beggar Hadda qui ont donné à cette musique ses moments de gloire et sa réputation à l'échelle nationale, mais aussi internationale. Nombre d'Algériens même s'ils se laissent «chatouiller» par toutes les musiques, avouent souvent avoir une sensibilité «toute particulière» pour la chanson chaouie, notamment lors de leurs fêtes et grandes occasions. En mal d'appui à la production et à la diffusion, cette chanson patrimoniale exige tout particulièrement des paroles en symbiose avec les tonalités spécifiques de la gasba et bendir et ses paroles ont toujours été comme le montrent les plus anciennes chansons des poèmes rimés et à rythmique singulière. Les thèmes de cette chanson ont ainsi été constamment proches des palpitations de la société abordant amour et mariage, divorce et séparation, le courage et l'esprit chevaleresque des hommes, la fierté des femmes. La chanson chaouie possède les atouts de succès, mais exige une grande volonté et beaucoup de travail pour recouvrer la place qui lui revient sur la scène artistique nationale. Aujourd'hui l'on se réjouit que certains nouveaux artistes ont réussi à préserver l'authenticité de la chanson chaouie malgré leur recours à des instruments musicaux modernes dont Djo (Djamel Sabri d'Oum El Bouaghi), Amirouch, Dehia et Mihoub de la région de T'kout (Batna). Il rste qu'un intérêt tout particulier doit être porté par les spécialistes aux paroles chantées afin que la chanson chaouie puisse retrouver son lustre ancien.


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