KHENCHELA

Des dizaines de personnes habitant des maisons précaires se sont regroupées, hier, devant le siège de la daïra de Khenchela, pour exprimer leur colère et réclamer leur relogement dans les plus brefs délais.
Les habitants des quartiers populeux et des bidonvilles ont retenu leur souffle après les fortes averses qu'a connues la région de Khenchela ces derniers jours. Une pluviométrie exceptionnelle qui a eu de multiples impacts sur la ville : dégâts, inondations dans certains quartiers, coupure d'électricité, passages inondés et axes routiers fermés à la circulation.
En effet, les fortes précipitations 'sans interruption depuis samedi' ont inondé de nombreuses routes. Une situation qui a contraint les transporteurs publics et privés à prendre d'autres itinéraires. Par ailleurs, certains quartiers ont été débordés et envahis par les eaux de pluie, la situation était plus sérieuse au niveau des quartiers 'Charles-de-Gaulle, Aïn El-Kerma, Marito, etc'. Il va sans dire que ce n'est pas la première fois que les familles de ces groupements d'habitations précaires se réveillent les pieds dans l'eau. Aussi, une fois de plus, les fortes pluies ont dévoilé les faiblesses des infrastructures de ces quartiers, ce qui s'est répercuté sur les citoyens préoccupés par ce phénomène.
Les habitants des bidonvilles, notamment les personnes âgées et les enfants qui attendent les éclaircies avec impatience, ont vécu des moments difficiles. Leur prise en charge, même si elle est programmée, tarde à voir le jour.
Des dizaines d'entre eux se sont regroupés, hier, devant le siège de la daïra de Khenchela pour exprimer leur colère et réclamer leur relogement dans les plus brefs délais. 'Nous voulons connaître les raisons de cette lenteur', nous dit un protestataire. Fort heureusement, l'intervention des services de sécurité a évité que la manifestation ne dégénère. Face à cette situation, les services concernés, autorités locales et protection civile, se sont mobilisés pour aider la population afin d'atténuer les effets des inondations dans certains points de la wilaya de Khenchela, notamment les zones les plus vulnérables.
M. Z.