Algérie

Khenchela


Khenchela
Mercredi 31 décembre, l'année 2014 tire à sa fin. C'est aussi le 2ème et dernier jour de la session ordinaire de l'APW de Khenchela : tous les élus sont là, ainsi que le wali, le Secrétaire général de la wilaya, les directeurs d'exécutif, et les correspondants de presse en nombre. Manque à l'appel le journaliste d'El Watan, Mohamed Taïbi, et pour cause, il n'a pas été convié à couvrir l'évènement, et ce n'est pas la première fois que cela arrive.Ce «boycott» d'El Watan par les responsables de la wilaya?wali et président de l'APW notamment, est un fait grave, qui n'honore pas des «agents publics» censés être les garants du respect des lois de la République dont le Code de l'information qui fait du droit à l'accès à l'information pour tous un principe directeur. Cet interdit à l'encontre du journaliste d'El Watan est un empêchement à l'exercice de ses fonctions, exercice protégé par le Code cité plus haut, mais c'est aussi une entrave au droit d'être informés pour les lecteurs d'El Watan, dont ceux de la wilaya de Khenchela de plus en plus nombreux ces derniers mois.Depuis le début de ses activités en avril 2014, notre journaliste s'est distingué à travers ses articles par un professionnalisme jamais pris en faute et les informations qu'il rapporte le sont sur la base notamment de faits - vérifiés et recoupés, de témoignages et de documents-, jamais mis en cause par les parties pouvant être concernées.Mais plus grave, lors de cette session ordinaire, un autre fait, extraordinaire cette fois-ci, a choqué et laissé perplexe une partie des personnes présentes, des correspondants de presse notamment : le journaliste d'El Watan ? en son absence donc -, a fait l'objet d'accusations publiques de la part du wali et du Secrétaire général de la wilaya, le premier l'accusant d'être manipulé, d'être mal informé et induit en erreur, le second affirmant que Mohamed Taïbi était connu pour ses négligences professionnelles (dans le secteur de la santé où il exerçait) !Cette opération visiblement préméditée de deux hauts fonctionnaires de la République vise d'une part à jeter le discrédit sur le journaliste d'El Watan, et d'autre part à le jeter en pâture à tous ceux qui n'apprécient pas ses articles ou qui auraient été dérangés par les informations publiées les concernant.Comportement condamnable à plus d'un titre et qui va à l'encontre des lois de la République, lois qui faut-il le rappeler permettent notamment à toute personne ou représentant d'une institution officielle qui se serait sentie diffamée, soit d'user de son droit de réponse, soit de saisir la justice.Quoiqu'il en soit, non seulement El Watan n'a pas l'intention de se laisser intimider par une quelconque partie officielle ou non officielle qui profèrerait des menaces qui ne disent par leur nom à l'encontre de l'un de ses journalistes, mais mieux encore El Watan tient à rassurer ses lecteurs : la wilaya de Khenchela ? à l'instar des autres wilayas -, fera toujours l'objet de toutes ses attentions professionnelles et uniquement professionnelles, dans le respect des lois de la République, respect qui s'applique à tous sans exception.