Khenchela

A quoi servent les responsables élus qui ne se donnent même pas la peine de se déplacer dans les bourgades relevant de leur autorité 'Les douars de la commune de Chechar, distante de 50 km du chef-lieu de la wilaya, sont parmi les plus déshéritées, reculées et défavorisées. Siar, Ezzaouia, El Ouandoura, El Amra, Taguite, sont dépourvues de toutes les infrastructures de base pouvant alléger la souffrance de la population qui prend son mal en patience. Les représentants de ces douars, qui ont pris attache avec El Watan, affichent leur mécontentement quant à la situation d'isolement qu'ils vivent depuis longtemps et ce, dans l'indifférence des élus de leurs communes, lesquels continuent, selon eux, d'ignorer leur marginalisation.Ils soulignent à ce propos, le manque flagrant d'infrastructures nécessaires pour l'amélioration de leur quotidien, qui n'a pas changé à ce jour. Leur requête met en évidence la précarité de ces habitants, qui souffrent l'absence du minimum de commodités nécessaires à la vie dans ces douars, à savoir : le manque d'aménagement urbain, le manque de l'AEP, l'insuffisance de la couverture sanitaire, l'inexistence de l'assainissement et de l'éclairage public, la pauvreté, à quoi s'ajoute la dégradation de leurs gourbis.Les jeunes, sont en proie à un chômage endémique et ne savent pas où aller en l'absence de lieux de rencontre, de culture et de loisirs. «Nous souffrons d'un quotidien amer et plus qu'insupportable à tous les niveaux. La lueur d'espoir et les solutions que nous attendons depuis de très longues années, restent chimériques. La situation se dégrade chaque jour davantage sans que personne ne bouge le petit doigt. Nous sommes totalement oubliés et livrés à notre sort.En hiver, les gourbis sont submergés par la boue et les eaux pluviales. Au fil des années, ils sont devenus de véritables tamis en raison des fissures et des détériorations causées par les intempéries alors qu'en été, nous respirons de la poussière et des odeurs nauséabondes qui proviennent des différentes décharges et endroits insalubres.» s'indigne un habitant que nous avons rencontré. La liste est encore longue; notre interlocuteur estime que la dégradation du réseau routier pose d'énormes difficultés ; les habitants sont contraints de recourir aux mules pour se déplacer.«A quoi servent les responsables élus qui ne se donnent même pas la peine de se déplacer dans les bourgades relevant de leur autorité, pour s'enquérir de notre situation. Nous nous sentons en marge de tous les projets qui entrent dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie des citoyens, malgré les multiples requêtes et doléances adressées, maintes fois, aux responsables compétents ; à chaque fois, ils nous font des promesses mensongères qui n'ont jamais été tenues. Nous en avons vraiment marre de cette situation.» martèle encore le même citoyen. Ces habitants lancent un véritable SOS aux autorités de la wilaya pour leur venir en aide et mettre en ?uvre des projets de développement et désenclaver ces villages oubliés.