Algérie

Khemis miliana : Déficit en infrastructures de jeunesse Actu Centre : les autres articles


La ville de Khemis Miliana occupe une position peu enviable en raison des conséquences qui peuvent en découler sur tous les plans, estiment des résidants de cette ville.
D'abord en termes d'insécurité, cette ville connaît un taux de criminalité important comparativement aux autres localités de la wilaya, ajouté à tous les autres désagréments engendrés par l'absence de prestations de qualité. Ce sont particulièrement les quartiers périphériques situés dans la partie est de la ville qui souffrent le plus de cette situation. L'exemple du quartier Dardara est éloquent. Ce quartier abrite près de 30 000 âmes recensées par les services de l'état civil mais en réalité, estime une source autorisée, le nombre d'habitants serait de 50 000 environ, car des familles entières, issues de l'exode rural, sont venues grossir le lot après le dernier recensement.
Dardara est aussi un grand ensemble d'habitations composé de bâtiments, de maisons individuelles dont une grande partie de constructions précaires où les habitants tentent de surmonter les douleurs vécues durant la décennie noire en améliorant un tant soi peu leur cadre de vie par des actions citoyennes. Toutefois, en l'absence de structures de jeunesse à Dardara, Essalem, Houria' d'aucuns vivent en permanence dans la crainte de voir leur progéniture sombrer dans les fléaux que l'on sait. Dans ce sillage, des jeunes rencontrés sur ces sites déplorent le détournement d'infrastructures destinées au départ à cette catégorie sociale. Il s'agit au niveau du quartier Dardara, d'une maison de jeunes inaugurée en 2001 puis cédée, entre les années 2003 et 2008, à une association professionnelle de coiffeurs et réaménagée en 2009 à ce jour en centre de rééducation fonctionnelle au profit d'une association de wilaya.
Du coup, ce sont de nombreux adhérents bien encadrés qui s'étaient retrouvés du jour au lendemain privés d'une médiathèque dotée d'une vingtaine de micro-ordinateurs et autres activités dont ils avaient grandement besoin. Au quartier Essalem, le seul espace, réservé à ce genre d'activités, a rouvert ses portes récemment, mais pour abriter de nouveau des activités à caractère commercial, selon un responsable administratif. S'agissant de l'ex-maison de jeunes de Dardara, le maire de la ville avait promis à l'époque de procéder à sa réhabilitation en concertation avec la direction de la jeunesse et des sports.
Des promesses sans lendemain, regrettent des concernés. Parallèlement, le taux de criminalité dans cette partie de la ville atteint les 40%, d'après une source autorisée qui souligne néanmoins qu'une légère baisse dans ce sens a été enregistrée durant le mois de septembre. Des résidants continuent à se plaindre de l'absence de d'unités de sûreté urbaine, comme c'est le cas au quartier Essalem, sachant qu'il n'existe qu'une seule structure de police à Dardara.
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