Algérie

Khelli l'bir beghtah Une guerre n'est jamais propre



La première scène du drame qui s'annonce au sud de nos frontières a été tournée ce week-end, par des acteurs français, malien et nigérian. La guerre, tant redoutée par l'Algérie et beaucoup d'autres pays qui ont en partage la vaste région du Sahel, a débuté. Les belligérants ont fait parler les armes automatiques, la grosse artillerie, et nous assisterons bientôt, à l'entrée en scène de l'aviation. Le discours des politiques, quel qu'en soit le ton pacifique qui le caractérise, n'empêchera certainement pas le déchaînement des haines et de l'horreur. Une guerre n'est jamais propre. Celle qui s'engage présentement, entre les terroristes et les armées africaines, appuyées par des troupes françaises, ressemble malheureusement trop, à l'erreur fatale commise par les Occidentaux en Afghanistan. Lorsque les armes se mettent à crépiter, le drame humain n'est pas loin. La famine, l'exode, la peur et la mort violente, seront le sort de la population malienne. On appellera cela, crime contre l'humanité, crime de guerre ou dommage collatéral, le résultat sur le terrain, sera le même. Des milliers de civils innocents y laisseront la vie. Des guerriers assoiffés de sang, viendront par centaines, puis par milliers, gonfler les rangs des djihadistes d'Aqmi et du Mujao. Tout le Sahel est appelé à se transformer en une très vaste zone de non-droit, de trafics en tout genre, sous le couvert, d'un côté, d'une guerre de libération de territoire illégalement occupé par des bandes armées, et de l'autre, d'une lutte pour le «triomphe» de l'islam. Mais dans le fond, tout le monde sait, les populations du Sahel en premier, que l'embrasement sert surtout les intérêts de certaines puissances qui, pour on ne sait quelle raison géostratégique, ont décidé de transférer un conflit d'intérêt d'une région asiatique, vers l'Afrique du Nord. Il reste que la responsabilité de la détérioration du climat sécuritaire au Mali, incombe au Maliens eux-mêmes qui, au lieu d'écouter les conseils de l'Algérie, en privilégiant des négociations directes et rapidement fructueuses, ont eu des attitudes politiciennes étroites. Résultat : leur pays est voué aux horreurs d'une sale guerre et leur peuple, à un destin funeste. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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