Décidément, la Tunisie dont la révolution demeure jusqu'à présent l'une des révolutions les plus limpides et les plus civilisées qui a donné, que ce soit aux pays du tiers-monde ou à ceux du monde développé, une leçon en politique, vient, encore une fois, délivrer au monde entier une leçon de justice et d'équité. Puisant dans sa grande histoire de la célèbre cité de Carthage, la Tunisie a édifié le monde entier, lors d'une première démonstration au terme de laquelle le peuple tunisien a rappelé la véritable essence de la politique au monde entier, en rappelant, encore une fois, à tous les dictateurs du monde et à toutes les oligarchies politico-financières que le peuple est l'une des parties du contrat social et quelle partie ! Le peuple tunisien a prouvé qu'il est le seul décideur et l'unique maître à bord. Il a prouvé que sans le peuple aucune politique, aucune stratégie, aucune entreprise ne peut être efficace. Des penseurs et politologues ont transcrit leurs opinions concernant les différents problèmes de société dont principalement le phénomène de la politique et les contrats tacites qui gèrent la société des hommes. Théodore de Bèze écrivait déjà au XVIe siècle qu'un magistrat ou un roi qui régnerait sans ce pacte fondamental serait un tyran, rien de plus, et son règne sera voué à un échec cuisant. Pour Benoît Spinoza, le règne du roi n'est pas absolu et ses idées sont analogues à celles de Tomas Hobbes, en ce qui concerne cette question précise de la gestion des affaires de la cité. Toutefois, l'honneur revient à l'écrivain genevois Jean-Jacques Rousseau qui a fait preuve d'une approche exhaustive, en la matière. Selon lui, le peuple qui est à l'origine du pouvoir lègue une partie de ces droits à un individu ou un groupe de personnes pour que celui-ci ou que ceux-ci représentent ses intérêts et qu'à aucun moment l'establishment ne doit s'emparer du pouvoir à lui seul. Il y a quelques jours, le chef de l'Etat tunisien a été entendu comme témoin par le juge d'instruction enquêtant sur le meurtre de l'homme politique et non moins opposant de gauche Chokri Belaïd ; une liquidation politique qui a replongé le pays dans une véritable crise politique. Selon le frère du défunt, l'actuel président de la République Moncef Marzouki connaît ceux qui sont derrière la liquidation physique de Chokri. Un chef d'Etat qui comparaît devant un tribunal, c'est du jamais vu même dans les pays qui sont un exemple en matière de démocratie. C'est là un exemple de justice. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 05/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com