Demande de logements, dénonciation de conditions de mal vie ou d'exclusion, ce sont là quelques-uns des ingrédients qui enflamment de nouveau plusieurs régions du pays. Emeutes, blocages de voies de circulation, affrontements plus au moins violents, ainsi que des actions de saccages de biens publics et privés, des éléments de contestation auxquels ont recours beaucoup de citoyens pour faire valoir leurs doléances, reprennent de plus belle depuis quelque temps. Déjà en 2012, 4 536 mouvements de protestation ont été recensés dont 3 029 étaient de nature violente, a indiqué un rapport de la DGSN. On assiste, en effet, depuis quelques jours, à une succession de manifestations dans différentes régions du pays, dans le sillage desquelles des centaines, voire des milliers de personnes dénoncent leur exclusion des programmes de relogement et réclament une amélioration de leurs conditions de vie. Cela ne concerne pas uniquement les villes de l'intérieur du pays, comme tel était le cas la semaine écoulée à Bordj Bou-Arréridj, où les manifestants ont exigé le départ du wali, mais également des grandes villes algériennes, à l'exemple d'Oran et d'Alger. Nombreux sont les secteurs de la vie publique qui ont connu des débrayages, entre autres l'enseignement supérieur, les transports, les chemins de fer, l'éducation nationale, la santé et les communes, sans parler des grèves de la faim, notamment à l'lsmas, et autres sit-in devant les administrations et communes, à l'image des rassemblements et marches des gardes communaux et des chômeurs du Sud. Les protestataires réclamaient, à travers ces grèves et sit-in, l'amélioration de leurs conditions matérielles pour une vie digne, et parfois même pour la satisfaction de besoins de première nécessité comme les produits alimentaires et le gaz butane, qui relevaient du luxe dans les nombreux villages, durement touchés par la vague de froid du début de l'année. La dégradation vertigineuse du pouvoir d'achat, la crise du logement, les délestages, les coupures d'eau, le chômage, la chaussée abîmée, le manque de chauffage dans les écoles, les pénuries de médicaments et la non-prise en charge des malades essentiellement due au «détournement» de ces derniers par des médecins vers leurs cliniques privées. Devant ce climat social tendu, plusieurs voix (ONG, médias privés, syndicats et partis politiques, notamment d'opposition) se sont élevées pour déplorer les conditions socio-économiques dans lesquelles vit la majorité des Algériens. Le vécu de l'Algérien est hypothéqué par des conditions de vie socio-économiques qui ne cessent de se dégrader de jour en jour et qui poussent quotidiennement des milliers de jeunes et moins jeunes à tenter l'aventure en mer, au péril de leur vie. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
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Posté Le : 11/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com