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Khelli l'bir beghtah Le Président n'a jamais émis le v'u de les voir soutenir ses projets



Tout comme pour le reste, l'exercice politique est vraiment singulier en Algérie. Et la remarque la plus importante, celle, en tout cas, qui vient à l'esprit en premier, est que cet exercice est totalement incorrect. Parmi la soixantaine de partis ' de simples associations à caractère politique, en vérité ' qui se disputent le champ politique, il en existe très peu, qui ont quelque chose à dire, ou un projet de société à proposer. Si l'on exclut le PT de Louisa Hanoun qui se bat pour des idées qui ont fait leur temps ou le RCD qui se fait tout petit depuis les fameuses marches ratées des «héroïques» samedis de l'année écoulée, ou encore les Partis de la mouvance islamique qui se cachent derrière l'islam pour véhiculer des velléités de pouvoir, tout le reste navigue à vue, ne manifestant sa présence que lors des élections. Et comme pour ajouter de l'inutile à leur déjà vaine existence, ils assurent tous, qu'ils soutiennent le programme du Président Bouteflika. Ce qui dit amplement leur légèreté puisque le chef de l'Etat qui obéit à une logique de pouvoir, n'a jamais émis le v'u de les voir soutenir ses projets, et encore moins, ses idées. L'on se demande, alors, à quoi peut bien penser le politicien algérien, quand il se lève le matin avec la saugrenue idée de créer un nouveau parti ' Est-ce pour l'ajouter au large éventail qui encombre, déjà, le paysage politique, ou pour s'ouvrir une fenêtre sur l'avenir ' Dans les deux cas, c'est le pays qui a accepté cet ovni qui est perdant. Il serait très certainement intéressant d'entrer dans les dédales cérébraux de ces cerbères pour voir comment sont brûlés leurs neurones. Si cela est particulièrement vrai pour les responsables des partis, qu'est-ce que cela doit être, alors, pour leurs militants ' L'économie de marché, qui est entrée dans les m'urs des Algériens sans débats et sans leur consentement, dit-elle quelque chose pour la majorité de ces partis ' L'économie libérale est-elle ce qui convient le plus aux Algériens qui sont devenus de plus en plus individualistes, au point de se transformer en grands égoïstes et, parfois même, en monstres ' Quels systèmes d'économie, de société, de culture leur iraient-ils le mieux ' Quel est le régime politique qui sied à leur tempérament ' Le présidentiel ' Le parlementaire ' La laïcité est-elle soluble dans une société, dont l'école est laïque, un environnement laïque mais qui se dit ancestralement, musulmane ' C'est à certaines de ces questions, que nous aurions aimé que nos partis répondent. C'est autour de ces axes, entre autres, que les débats auraient gagné à être ouverts par les partis pour enrichir le vécu extérieur. Hélas, cela n'est jamais le cas. Et quand un nouveau parti naît, pour une raison bien précise ou une mission conjoncturelle, ce n'est jamais pour aider la société à voir plus clair en elle. Pire, il arrive même que certains nouveau-nés ne viennent à la vie, que pour nous obscurcir un peu plus la vue. Naître en électron libre en Algérie, voilà un vrai projet sociétal. Heureusement que certains n'ont pas attendu cette lapalissade pour en être. Demandez voir aux 64 % qui ne votent jamais. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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