Algérie

Khelli l'bir beghtah Il faut commencer par le haut de la pyramide



Khelli l'bir beghtah Il faut commencer par le haut de la pyramide
La déclaration du président de la République qui s'est enfin exprimé sur le phénomène de la corruption, a été largement commentée par la presse et si d'aucuns y voient une réelle volonté d'en finir avec ce mal qui gangrène le pays, d'autres y ont décelé la velléité de «lâcher» certains de ses proches impliqués dans les scandales, et ce dans le but évident de bien préparer les élections de 2014. Une chose est cependant certaine : le traitement de la corruption va connaître une évolution remarquable pour ne pas dire carrément une révolution. Dans la mesure où les noms d'importantes personnalités reviennent dans toutes les affaires et que les procès qui vont s'ouvrir, ne concerneront pas uniquement les personnels subalternes, les lampistes comme on dit. Nous avons tous en mémoire le procès de l'affaire Al Khalifa qui fut, de l'avis de tous les observateurs et aussi de la vox populi, une parodie qui a condamné les seconds couteaux alors que les présumés responsables ont fait des déclarations pour le moins étonnantes, voire provocantes. A l'instar de celui-là qui dit «assumer» la forfaiture ou cet autre qui déclara ne «pas avoir été intelligent». Jusqu'à ce ministre incriminé qui se fendit d'un fou rire lorsque les journalistes l'ont questionné sur son implication. Alors, cette fois, l'appareil judiciaire ira-t-il jusqu'au bout et verrons-nous défiler à la barre ces hautes personnalités qui sont encore dans les rouages de l'Etat et dont les noms sont quotidiennement cités par la presse ' En fait, il s'agit d'une opération de salubrité publique, et ceci expliquant cela, la corruption a eu des conséquences néfastes non seulement sur l'économie nationale qui a énormément perdu en pots-de-vin et autres commissions occultes versés dans des comptes numérotés, mais aussi sur le tissu social lui-même gravement contaminé par ce fléau au point qu'il est devenu banal de corrompre et de monnayer ses services.
Comment donc peut-on exiger de la moralité d'un petit fonctionnaire qui traficote les documents administratifs quand un très haut commis de l'Etat a détourné des sommes colossales équivalant au budget d'une wilaya ' Si on veut réellement en finir avec le problème de la corruption, il faut commencer par le haut de la pyramide. Et le reste suivra automatiquement. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.


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