Khelli l'bir beghtah Encore un comité

Le gouvernement n'en finit pas de tourner en rond à la recherche de la clé qui lui ouvrirait les portes du monde des affaires. Ce dernier semble tout le temps fâché avec l'idée de faire de l'Algérie une vraie bonne destination économique. Le classement de l'Algérie pour ce qui concerne l'environnement des affaires, témoigne de cette fracture entre I'Etat algérien et la communauté des opérateurs économiques internationaux. La 153e place n'est pas du tout intéressante pour un pays aussi grand et riche que l'Algérie. Cela est un fait et tout le monde fait le même constat, y compris les ministres chargés, de près ou de loin, de susciter l'investissement productif dans l'économie nationale. La réalité étant ce qu'elle est, le gouvernement qui traîne depuis plusieurs années son incapacité à offrir aux investisseurs algériens et étrangers l'environnement des affaires qu'ils attendent, en remet une couche en créant un énième comité, chargé par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des Investissements de réfléchir à la situation et proposer des solutions à même de permettre à l'Algérie de disposer d'une législation attrayante en matière de promotion des investissements. Encore un comité donc, qui sera suivi par une série de réunions entre experts, puis intersectorielles. Lesquels feront parvenir leurs recommandations qui seront étudiées dans des rencontres interministérielles, pour finir sur le bureau du Premier ministre qui en fera ce que ses prédécesseurs ont fait des résultats des travaux de plusieurs autres comités qui ont planché sur le sujet depuis des lustres. C'est-à-dire pas grand-chose. On ne va pas se mentir mutuellement et espérer une quelconque issue salutaire par le truchement d'un ou de plusieurs comités. Il est clairement établi qu'il existe en Algérie des niches de croissance exceptionnellement intéressantes et qui sont totalement ignorées par les pouvoirs publics. Le secteur des télécommunications en est l'une des plus parfaites illustrations. Il faut savoir en effet que le seul lancement de la 3G développera des investissements colossaux et profitera à des dizaines de milliers de jeunes en attente d'emplois stables. Gageons que l'une des recommandations dudit comité installé par Cherif Rahmani portera sur le lancement de la 3G. Faut-il donc tout un comité pour admettre une simple évidence ' Enfin de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.