A Blida, une directrice d'école vient d'être inculpée pour avoir frappé une élève. Une enfant de 11 ans qui a d'excellentes notes et qui reste traumatisée à ce jour, refusant d'aller à l'école de peur d'être encore violentée. En général, la presse fait l'impasse sur ces faits devenus secondaires et jugés moins graves par rapport aux enlèvements et aux meurtres d'enfants. Les châtiments corporels sont devenus si usuels, si accessoires qu'il est presque inutile d'en parler. Pourtant, frapper un élève est strictement interdit et relève même du pénal, pouvant donc déboucher sur coups et blessures. C'est l'accusation à laquelle devra faire face la directrice après que les parents eurent déposé plainte. Il convient alors de se poser des questions sur cette violence banalisée à l'extrême et qui a franchi le seuil des écoles. On savait déjà les élèves, notamment ceux des collèges et des lycées, prompts à s'adonner à une violence devenue ordinaire. Mais ce que l'on feint d'ignorer, c'est que parmi le corps enseignant, il y a des malotrus qui n'ont que cet argument à faire valoir : la gifle, les coups donnés à des enfants dans l'incapacité de se défendre. Parce que, sans doute, la tutelle n'inscrit pas dans sa feuille de route des recommandations fermes aux corps enseignants leur interdisant de toucher à un seul cheveu des élèves quelle que soit la faute commise. Il existe d'autres punitions, et un bon pédagogue peut, aisément, infliger à l'élève des exercices supplémentaires comme jadis nos «instits» qui nous obligeaient à copier cent fois : «Je ne parlerai pas en classe». Apparemment, les «instits» d'aujourd'hui ont failli à leur devoir, celui de donner l'exemple en se conduisant de manière irréprochable et non comme le premier roturier venu qui frappe lâchement un enfant. On nous dit que cette élève est suivie par des psychologues parce que traumatisée. Nous pensons que la directrice «frappeuse» a, elle aussi, besoin de psychologues et si ça se trouve, elle a quelque part des blessures d'enfance qu'elle n'a pas su refermer. Au point de prendre sa revanche sur une enfant. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com