Khelli l'bir beghtah Périlleuse désinvolture

Camions lourdement chargés et bourrés de marchandises mal arrimées. Carrousel d'automobilistes en quête de sensations fortes. Capitaines bourlingueurs sévissant et écumant les routes. Sarabandes de galopins audacieux à bord de motocyclettes, défiant et foulant aux pieds les règles de sécurité. La liste des infractions est longue, ponctuée de points d'orgue à vous faire dresser les cheveux sur la tête. Insigne témérité qui, pourtant, ne cesse de faire des victimes. A l'évidence, les dégâts que l'on recense fréquemment se nourrissent fatalement d'une surprenante désinvolture à l'égard des dangers de la circulation, que seule la présence du gendarme réfrène. Bien sûr, ce n'est pas la règle, fort heureusement. Mais il y a d'insensés conducteurs de véhicules qui attisent le risque avec beaucoup de légèreté. Un geste de trop, un mauvais réflexe, un bref et fugace relâchement et c'est l'irréparable. Ça n'arrive pas qu'aux autres. L'insondable sentiment qui pousse à l'euphonie, qui grise l'esprit, fait courir des menaces lancinantes perverses et ruineuses. Le pire se niche au c'ur même de la plus infime des négligences, des étourderies. Ce mépris affiché à l'encontre des mesures de sécurité dans la conduite automobile se paie rubis sur l'ongle. Les pieds de nez au bon sens, à la prudence, installent les usagers téméraires au c'ur du danger. Il y a un vaste travail de sensibilisation, de pédagogie routière à accomplir. Mieux vaut prévenir que guérir. Un homme averti en vaut deux. La chronique sanglante des accidents de la circulation routière est trop macabre pour autoriser éternellement, de la part d'une minorité, des gestes et des comportements qui tracent une voie royale à toute cette armada de blessés, de traumatisés et, malheureusement, des morts. Aussi, la prudence et la vigilance sont hautement préconisées. L'Etat, devrait s'y mettre aussi, puisqu'une grande part de responsabilité lui incombe avec ses routes truffées de trous et crevasses non bitumées. Elles sont souvent la cause de ces accidents qui endeuillent quotidiennement des dizaines de familles. Enfin, de quoi je me mêle ' Khelli l'bir beghtah.